Anne teresa De Keersmaeker - D'un soir un jour (Théâtre de la Ville - 3 Juin 2006)
Unité de titre, de décor et presque de costumes, mais il s'agit plus d'une suite de six illustrations musicales. Dommage que le livret n'indique pas, pour chaque pièce, les interprètes.
Claude Debussy - Prélude à l'après-midi d'un faune
Pendant 5 minutes de silence (troublé par des toussoteux acharnés), une fille, seins nus, prend des poses, d'abord seule, puis rejointe par un gars guère plus mobile. C'est long. Les premières notes sont un soulagement, la danse s'enclenche, mélange du langage Rosas et des attitudes et positions Nijinskiennes, en angularités hiératiques. On se demande du coup quel est le langage le plus moderne des deux... En tous cas, l'hybridation fonctionne plutôt bien, et bercé par la magie ineffable du chef-d'oeuvre de Debussy, le solo du faune amoureux et rêveur est un grand et bouleversant moment.Igor Stravinski - Symphonies d'instruments à vent
De nouveau, un long prélude silencieux. Puis de la danse Rosas typique, mais comme engoncée dans ses habitudes, sans grand-chose qui transporte. Ennui calme.George Benjamin - Dance Figures
Cette suite a été écrite par Benjamin spécialement pour l'occasion, sous commande de Keersmaeker, comme un souvenir des Ballets Russes. Musique splendide, envoutante par moments, en climats successifs et variés, orchestration somptueuse. La chorégraphie ? Aucun souvenir...George Benjamin - Ringed by the flat horizon
Bis repetita. Musique splendide, et danse presque oubliée. Il y a clairement chez Keersmaeker la volonté d'utiliser la danse pour faciliter l'accès à la musique, quitte à la traduire dans un "mot à mot" quasi trivial. Un soliste va personnifier les cadences du violon, à un balayage du spectre harmonique par l'orchestre va correspondre une course de toute la troupe hors du plateau. Du coup, cela manque de caractérisation.Igor Stravinski - Fireworks
Il s'agit de faire la fête ! Mouvements hip-hops, glissades sur les tables, c'est court, heureusement, car tout ça sonne faux, et sans grand intérêt.Claude Debussy - Jeux
AprèsMise à jour : Dans le Pot-Pourri gambade le Faune de Debussy, livré aux Vents de Stravinski, et comme je n'ai rien (pour le moment) en Benjamin, je mets son petit frère Britten (ah ah ah). Comme en plus je n'ai qu'un seul disque de Britten (quelle misère), ce sera donc du Peter grimes, les interludes pour qu'il n'y ait quand même pas trop de voix (quelle horreur !).
1 commentaire:
nice post, it's really interesting for me today, thx
Enregistrer un commentaire