mardi 29 décembre 2009

Quelques listes d'albums pour Spotify

Depuis quelques mois, je profite avec grand bonheur d'un abonnement sur le site Spotify. Etrangement, je me sens beaucoup plus à l'aise avec de la musique en streaming pur, qu'avec des albums achetés en MP3, que je n'arrive pas à m'approprier ; je n'arrive pas à considérer les quelques albums achetés chez Deutsch Grammophon comme faisant partie de ma collection de disques.

Un site de streaming, c'est plus comme un abonnement dans une médiathèque, où j'emprunte avec la plus grande des facilités tout type de musique. Je continue néanmoins à acheter des disques, soit qu'ils me semblent particulièrement importants dans une discothèque digne de ce nom (genre les Anthologies 1 et 2 de Fela Kuti), soit qu'ils ne sont pas disponibles chez Spotify (pas de Hat Hut, arg !), soit qu'ils complètent une collection en cours (les cantates de Bach par Gardiner, par exemple).

Mais malgré la facilité de recherche de leur outil, il me manque chez Spotify de pouvoir choisir un disque en parcourant rapidement les pochettes, comme dans mes étagères de CD.
Qu'à cela ne tienne : il suffit de créer les pages Web appropriées !

C'est fait sur : http://bladsurb.free.fr/spotify/
Pour l'instant, cette page est rudimentaire et bien moche, mais le design des pages listées est un peu plus travaillé ...

100 ECM Records

Pour célébrer les 40 ans du label ECM, cette page liste 100 albums ECM de 1971 à 2009 (je n'ai pas trouvé d'albums intéressants dans les deux premières années du label). Cette sélection obéit à deux contraintes :
  • les albums doivent être présents sur Spotify, qui étrangement ne contient pas les albums les plus connus et célèbres, style "Köln Concert" de Keith Jarrett ou "Offramp" de Pat Metheny (Open Jazz d'Alex Dutihl établissait les best sellers d'ECM dans son émission du 7 Décembre).
  • les albums ont du me plaire lors de leur première écoute, ce qui est un critère absolument arbitraire et fortement dépendant de mon humeur du moment ...

Bref, ne cherchez aucune cohérence particulière ...

AEON White Collection

Aeon présente dans sa collection blanche une très impressionnante série de disques de musique contemporaine, essentiellement en monographies d'artiste, plus quelques volumes centrés sur un musicien particulier. C'est une série dont je continue de chercher l'intégralité en CD, mais elle est aussi disponible, presque en totalité, sur Spotify !

Blue Note

Pas facile en fait de bien identifier les disques Blue Note, à cause du rachat par EMI, des modifications de licences ... Spotify indique le label sous chaque disque, mais de manière très variée ! Pour cette série, je me suis focalisé sur les musiciens qui ont au moins 5 albums Blue Note disponibles. Cela donne une vingtaine de noms.

Tzadik - Radical Jewish Culture

Il y aura d'autres pages consacrées à Tzadik. Dans celle-ci, j'ai listé par ordre de catalogue (donc je suppose dans l'ordre chronologique) tout ce qui est rangé dans "Radical Jewish Culture", donc apparenté au Klezmer ; parfois de façon assez lointaine.

D'autres collections devraient suivre, sur le même principe ...

dimanche 20 décembre 2009

Kind of Porgy & Bess - Electric Miles (Cité de la Musique - 18 Décembre 2009)

Paolo Fresu Quintet - Kind of Porgy & Bess

Cette première partie n'arrivera pas à m'emballer. Le son de la trompette de Paolo Fresu est d'une splendide limpidité, la guitare de Nguyên Lê d'une belle inventivité, mais cela ne suffira pas. Un solo de batterie particulièrement mastoque, un solo de piano à l'intensité athlétique assommante, Dhafer Youssef en invité qui se contente par moments de hululer sans grande inspiration, tout ça ne décolle jamais vraiment, et frôle bien souvent le banal. La présence assez importante de l'électronique, qui fusionne par moment la trompette et la guitare, crée une distance, un manque d'authenticité. Ca manque de chair et d'âme. Vers la fin, la version rapide, presque rock, de Summertime, surprend enfin, et le bis, où Dhaffer Youssef joue du oud en duo avec Nguyên Lê, est très joli.

Laurent Cugny Enormous Band - Electric Miles

Longtemps, j'ai dédaigné les big-bands. Mais cette année a été pour moi leur grand retour, avec "Le sens de la marche" de Marc Ducret, ou le MégaOctet d'Andy Emler. Et ce soir encore, l'énergie que dégage cet Enormous Band est un petit régal. Les arrangements de Laurent Cugny sont suffisamment simples pour qu'il puisse diriger les opérations du piano ou du synthé (l'alliage guitare/synthé permettant à elle seule de retrouver les saveurs électriques du Miles du début 70's),il s'avance néanmoins pour diriger plus précisément son petit monde dans quelques intros bien chiadées. Et du monde, il y en a, sur scène ! 5 saxophones, 1 flûte, 5 trompettes, 2 trombones, 1 cor, 1 tuba, bien alignés en estrade à droite ; au centre, 1 batteur et 1 percussionniste ; à droite, 1 guitariste et 2 bassistes ; plus un grand piano et un clavier. Au milieu des inconnus (où je retiendrais particulièrement le percussionniste Xavier Desandre-Navarre, joliment efficace sans ostentation), quelques vedettes, dont Stéphane Belmondo, qui prendra le premier solo, superbement vif et tranchant, ou Thomas De Pourquery. Mais c'est dans leur succession et leurs différences que ces solos plus ou moins enchainés deviennent passionnants, qui permettent d'apprécier l'étendue des styles et des techniques : il y en a qui louvoient et d'autres qui foncent, des qui s'attaquent à la rythmique et d'autres qui déconstruisent la mélodie, des qui passent le temps comme ils peuvent et d'autres qui ont préparés des machines de guerre à étages, des qui hurlent et d'autres qui roucoulent. Après quelques morceaux arrive David Linx, pour d'abord une reprise de Kurt Weill qui m'a peu enthousiasmé, puis retour au matériel électrique de Miles Davis, où son inventivité matinée quand il faut d'une douceur de crooner fait merveille (même si la folie de Médéric Collignin aurait encore plus permis d'enflammer définitivement cette matière incandescente). En bis, et pour clôturer la soirée en beauté, ils reprennent mon titre préféré de "Porgy and Bess", "Gone", avec solo superposé de trois trompettistes. Heureux ! (et heureux de rentrer à pied, la fin tardive du concert coïncide avec celle de Kery James au Zénith, provoquant un bel embouteillage sur la ligne de métro ...)

Ce concert est disponible sur Arte LiveWeb en deux parties, Kind of Porgy and Bess et Electric Miles.

Spotify:
Ella Fitzgerald - Gershwin "Porgy And Bess"
Miles Davis - Porgy and Bess
Laurent Cugny - Yesternow

mardi 15 décembre 2009

Pandit Shivkumar Sharma et Ustad Zakir Hussain (Salle Pleyel - 12 Décembre 2009)

J'ai longtemps pensé que je pourrais facilement me passionner pour la musique indienne, comme j'ai plongé pour la musique contemporaine. Il y a malheureusement un obstacle : la modalité. Cet absence de modulation, ce sur-place harmonique sur de parfois très longues périodes de temps, si j'en comprends les fondements théoriques, j'ai du mal à ne pas m'en insupporter. C'est plus maintenant un univers musical où je m'aventure quand l'occasion se présente, pour évaluer mon degré d'acceptation ou de plaisir ressenti, comme je peux écouter lors d'une saison une ou deux symphonies de Beethoven ou, pourquoi pas, quelques études de Chopin.
Ce concert n'était pas prévu dans mon abonnement, récupéré auprès d'un spectateur non-ubiquite qui lui a préféré un Oratorio de Noël (merci merci Joël !). Si je connaissais le nom du tabliste Zakir Hussain, celui de Shivkumar Sharma m'était totalement inconnu, ainsi d'ailleurs que celui de son instrument, le santur.
Le problème du santur, c'est qu'il s'accorde longuement. Et comme Shivkumar Sharma n'est pas exactement minimaliste dans son jeu, l'instrument soumis à rude épreuve doit être régulièrement réaccordé. Cela rythme le concert. 10 minutes d'accord, 30 minutes de musique. En tout, trois longues plages de raag.
La première partie se joue sans tabla. A l'aide de ses petits maillets, Shivkumar Sharma laisse flotter les lignes, puis les organise, enfin les fait tournoyer. C'est une musique d'eau et de vent. Il frappe, frotte, frôle les cordes, parfois juste entre le son continu et les notes égrainées. Sa maitrise des rebonds est fabuleuse. Mais cette virtuosité reste sereine. Ce n'est pas une démonstration. Pas une initiation non plus. C'est un voyage dans un art porté à un très haut degré. Faute de connaissance et d'habitude, j'ai regardé ce monde musical s'épanouir, tout en restant à l'extérieur.
Pour les deuxièmes et troisièmes parties, Zakir Hussain rejoint le maître. Mais il reste à une place d'accompagnateur de luxe, indispensable mais subordonné (comme un pianiste émérite dans un récital de lied, peut-être ?). Parfois, le santur s'installe dans une boucle, le temps pour Hussain de s'exprimer en soliste, avant de laisser les cordes reprendre le premier plan. Dans leur dialogue, il y a une intensité qui ne laisse guère de place à l'humour, c'est du sérieux, sans doute mystique.
Finalement, la longueur des stagnations modales m'a peu atteint. Si je n'ai pas pu profiter totalement de la prestation, c'est plus par manque de culture ; difficile d'apprécier les développements d'un raga classique, d'en gouter les audaces ou les subtilités climatiques, et impossible d'en noter les références, quand on découvre pour la première fois.

Je découvre à cette occasion qu'il y a beaucoup de musique indienne sur Spotify (le label Sarégâma semble fort copieux !).

Ailleurs: Klari, qui était juste au rang derrière moi, qui a plus su apprécier ; son billet permet aussi de mieux comprendre et donc d'aimer cette musique.

Spotify:
Shiv Kumar Sharma - Call Of The River - 11 meditations on the Santoor
Zakir Hussain - Rhythmic Impressions
Shivkumar Sharma & Zakir Hussain - The Flow Of Time

jeudi 3 décembre 2009

Et de quatre

Le premier fut un Fujifilm FinePix S9500.
Acheté en Janvier 2006. Remisé en Aout 2006, après 2358 photos, pour cause de petit souci technique, mais surtout parce qu'inadapté à mes envies.
hotel - mangez des pommes

Le deuxième fut un Canon PowerShot A620.
Acheté en Juillet 2006. Perdu (sans doute volé) en Novembre 2009, après 12437 photos. Un compagnon de tous les jours, qui m'aidait à regarder le monde. Il sera regretté.
jeu d'ombre -
le canal sous la pluie

Le troisième fut un Canon EOS 40D.
Acheté en Octobre 2007. Deux zooms, et plus tard un objectif fixe. Toujours utilisé, mais trop encombrant pour un usage quotidien.
devant beauourg, dehors, la veille du marché ...

Le quatrième est un Canon PowerShot G11.
Acheté en Novembre 2009, pour remplacer le A620. En rodage, mais j'espère pouvoir en tirer de belles choses. Il commence à trouver sa place au fond de mes (grandes) poches.
mandarines, en route vers le pont, paris-carnet 77 ...