dimanche 20 mars 2016

Carvalho Gat Guerin Forsythe (Théâtre de la Ville - 26 Février 2016)

Tânia Carvalho - Xylographie

18 danseurs et danseuses du Ballet de l'Opéra de Lyon sont divisés en 3 groupes, chacun d'une couleur. Ils créent des lignes, des ensembles, passant d'une disposition à la suivante, prenant la pose, imitant les décompostions de mouvements à la Muybridge. C'est joli, soit, mais aussi assez prétentieux et vide.

Emmanuel Gat - Sunshine

Sur une musique qui semble tirée d'une répétition d'orchestre préparant du Haendel, une douzaine de danseurs et danseuses s'agitent tranquillement. Le livret laisse entendre que c'est, au moins en partie, improvisé; Pourquoi pas. Ca rappelle vaguement du Cunningham/Cage, mais en moins réussi.

Lucy Guerin - Black Box

Un beau dispositif théâtral que cette grande boite qui descend occuper le centre de la scène plongée alors dans le noir puis se relève pour laisser voir une danseuse en solo, un couple, ou toute une troupe, qui rapidement font leur numéro avant de revenir se nicher sous la boite qui les escamote. C'est varié, amusant, l'effet de surprise à chaque révélation ne s'épuise pas, c'est fluide, c'est joli, c'est charmant, c'est la découverte de la soirée.

William Forsythe - One Flat Thing, Reproduced

Les tables métalliques, les grands mouvements de marée, les parcours individuels, la tonicité, l'humour, la musique de Thom Willems, bien sûr ça marche à fond, cette pièce est un chef d'oeuvre qui une fois achevée donne aussitôt envie de la revoir, pour en scruter d'autres détails, depuis un autre endroit de la salle.

L'ordre des pièces était particulièrement bien choisi ce soir, elles étaient de mieux en mieux !

Ailleurs : La souris, Palpatine, Danseaveclaplume

Solistes EIC - Timbres en fusion (Cité de la Musique - 19 Février 2016)

Alfred Schnittke - Hymnus 1

Dans cette pièce pour violoncelle, harpe et timbales, c'est la partie pour timbales qui est la plus étonnante, qui joue énormément sur les pédales pour des sons "mous", comme creusés. Tout est très lent, quand soudain éclate une mélodie de violoncelle comme une protestation, avant de retomber dans la lenteur initiale, quoique la lumière ait changée, à peine plus vive.

Nina Senk - Reflections

Pour trompette et piano. Ca commence avec beaucoup de souffle, et de graves, puis un dialogue s'établit. La fin reboucle. Le livret explique que la trompette joue par moments dans la caisse de résonance du piano ; présenter ça comme une nouveauté ou une audace, faut oser ...

Yoshihisa Taïra - Monodrame IV

Pièce solo pour vibraphone. Pas vraiment marquant ...

Rebecca Saunders - Behind the Velvet Curtain

On retombe bien ici sur le titre du concert : fusion des timbres. Pour trompette, harpe, piano et violoncelle, c'est la première pièce composée par Saunders, et on y trouve bien son univers, avec des nappes bruitistes, que déchirent des explosions soudaines, dans une tension dont l'impact est plus instinctif qu'intellectuel. Musique sensorielle, concrète, pleine de griffures de silences et de stridences. Splendide.

William Blank - Flow

Pour trompette, hautbois, harpe, violon et violoncelle. Aucun souvenir (et aucune vidéo sur Youtube, contrairement à toutes les œuvres précédentes !).

timbres en fusion