jeudi 14 décembre 2017

EIC - Deux Esprits (Cité de la Musique - 1 Décembre 2017)

Toshio Hosokawa - Atem-Lied

En apéritif, 8 minutes de flûte basse solo, par Emmanuelle Ophèle. Il y a du souffle, du chant, du bruit, beaucoup de nature évoquée, c'est très beau, et l'esthétique est vraiment hybride entre occident et orient. La plus belle pièce de la soirée.

Toru Takemitsu - Archipelago S, And then I knew 'twas wind

Je mets les deux morceaux, l'un pour ensemble, l'autre pour trio, dans le même paquet, celui des œuvres qui essaient trop fort mais ne parviennent pas ; dans le cas présent : à opérer une jonction entre tradition japonaise et debussysme. C'est un peu chichiteux, très forcé, insincère et au final, sans âme. Il faut que j'arrête avec Takemitsu, je ne crois pas me souvenir d'une seule pièce qui m'ait réellement plu.

Oriza Hirata / Toshio Hosokawa - Futari Shizuka, The Maiden from the Sea

Cet opéra en un acte réunit une soprano, Kerstin Avemo, et une actrice nô, Ryoko Aoki, et mélange une légende japonaise et la tragédie actuelle des réfugiés. Mais bizarre idée de donner à la rescapée d'un naufrage le prénom Hélène, bien trop européen, quand les migrations se font dans le sens inverse. Et ces deux histoires se nourrissent-elles peu l'une l'autre. Cela reste un prétexte à écire une musique entre orient et occident, qui fonctionne plutôt bien. La partie théâtre/chorégraphie nô ne m'a guère embarqué, par contre. Ce n'est pas "décoratif", comme souvent ce genre de mélange, mais de là à y trouver un "universalisme bouleversant", non plus.

deux esprits

Ailleurs : Alexandre Jamar, Pierre Gervasoni

samedi 2 décembre 2017

Still toxic

Il y a 10 ans, j'avais écrit un billet sur des reprises variées de la chanson "Toxic" de Britney Spears. Aujourd'hui, trois vidéos sur cinq n'y sont plus disponibles. Plutôt que de corriger, je préfère écrire un nouveau billet, avec plein de nouvelles versions apparues entre temps. Toxic, c'est quoi ? En voici une présentation par Rebecca Manzoni, pour "Tubes & Co" sur France Inter. Et ça donne ça (je n'ai pas mis le clip, je préfère les prestations "live" quand c'est possible). C'est lorsque le pianiste Yaron Hermann a proposé sa version que je me suis intéressé à cette chanson. Mais la reprise la plus populaire est celle de Yael Naïm, toujours au piano, mais fortement ralentie. En voici une version en 2008. Et une version en 2015, avec un chœur spectaculaire. On peut aussi utiliser un piano et deux voix, comme le font Teza et Linying. Ou alors, une guitare, comme cette version par VersaEmerge. Dans les versions de type guitare, Nickel Creek a mis rapidement cette chanson à son répertoire, et continue de la jouer régulièrement. Et cette version a permis à Alex et Sierra d'être sélectionnés au concours "Factor X", qu'ils finiront par gagner. Dans un autre concours, Nouvelle Star, Emji aussi a marqué des points avec cette version. Mais en fait, elle était déjà à son répertoire, deux ans avant ! Après les versions pianos, les versions guitares, une autre possibilité : deux violons. C'est ce que font Rhett et Josh. Ou alors, un quatuor à cordes, comme le propose le Quartetto Archimia. Ou alors un big band, comme le Riot Jazz Brass Band. La version de Mark Ronson, qui passait sur Nova à l'époque, a bien disparu des radars depuis. Et depuis, la contagion s'est propagée jusqu'au métal, par exemple chez Our Last Night. Ou encore chez TrollfesT. Allez, ça ira comme ça, prochaine version de ce billet dans 10 ans ?