Ivan Fisher - Gustav Mahler Symphonie n°3 (Salle Pleyel - 4 Octobre 2008)
8 cors pour sonner la charge, 8 contrebasses tout en haut au milieu des percussions pour faire trembler le monde, l'introduction ne peut être qu'affaiblie sur disque. Cette section, solennelle et guerrière, reviendra périodiquement dans ce premier mouvement costaud, au milieu des marches militaires, des fêtes paysannes, des allégories de la nature, etc. A la tête de l'Orchestre du Festival de Budapest, Ivan Fisher en livre une interprétation ample et détaillée, scènes caractérisées, fil clair, grand bonheur. Il se démène parfois frénétiquement, comme pour ce passage vers les deux tiers où une fanfare triviale, presque grotesque, se noie dans un tumulte de cordes engloutissantes. Pas d'entracte, mais quelques applaudissements pour saluer la fin de la première partie.
S'installent en fond de scène le Jeune Choeur de Paris et la Maîtrise de Paris.
Après deux courts mouvements où je ne retiens pas grand-chose de particulier à dire, survient un magnifique lied, où la voix de Birgit Remmert s'orne des interventions solistes d'un violon ou d'un basson (VSQVBTQ, lisant "Was spricht die tiefe Mitternacht", vous vous dites, il suffit d'aller lire !). Un peu d'humanité individuelle là où régnait pour l'instant les masses et les ensembles.
Puis les choeurs se lèvent, pour ... 4 minutes et des poussières de chant. Voilà des ressources bien utilisées ! Mais leur chanson "Bimm bamm, bimm, bamm", me restera longtemps dans la tête.
Et on termine par du monotonal un brin trop calme à mon gout.
En bilan, une excellente interprétation, meilleure que la soirée Bartok où j'avais pu déjà voir cet orchestre. Merci à la Nuit Blanche, à P retenu à cette occasion, et à G pour l'invitation.
Ailleurs : Palpatine, mbr (ah ben mince, j'avais déjà oublié ce délicieux "cor de postillon" !)
1 commentaire:
Un cor de postillon ou un bugle ?
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