Berg Webern Fuchs Zimmermann (Cité de la Musique - 29 Février 2008)
Anton Webern - Six pièces op. 6
Cette restitution d'expériences de deuil est toujours aussi forte. Entre glaciations tétanisées et hurlements déchirants, les tempi trèèès lents empêchent le temps de s'écouler. La marche funèbre du quatrième mouvement est particulièrement hallucinée, entre roulements de tambours voilés, mélodies blafardes et bravaches des bois, c'est un moment de non-vie, où tout flotte et titube, rien ne prend corps, anéanti dans la douleur et l'incompréhension. Les derniers mouvement offrent une possibilité d'espoir. La dynamique de cette musique, souvent pianissimo, et la variété et subtilité des couleurs, imposent de l'écouter en concert pour l'apprécier à sa juste mesure !Alban Berg - Trois fragments de Wozzeck op. 7
Splendides plages musicales, et cette fois une cantatrice à la hauteur, Angela Denoke. Face à l'Orchestre du Conservatoire de Paris où sont noyés les membres de l'EIC, Susanna Mälkki se régale de puissance, ordonnant des tutti ravageurs. Belles couleurs naturalistes.Reinhard Fuchs - Blue Poles
Le livret explique l'inspiration d'origine, un tableau éponyme de Pollock, et suggère la difficulté d'apprécier la richesse de la pièce à la première écoute. De fait, si on perçoit aisément une structure en couche de fond en belles textures variées, et en motifs de premier plan plus ou moins virtuoses, la subtilité qui les lie et les fait se répondre ne saute pas aux oreilles. Ca se suit sans trop d'ennui, mais ça ne me laisse guère de souvenirs (si : une série de déflagrations que Mälkki numérote consciencieusement en tendant les doigts).Bernd Alois Zimmermann - Photoptosis
A l'EIC, seul sur scène pour Fuchs, se joint à nouveau l'Orchestre du Conservatoire, pour un effectif plantureux, qui permet de délivrer un son énorme, rempli à ras bord de cordes, de bois, de cuivres, de percussions, en fait tout semble énorme dans cette pièce ! Une énergie impressionnante, qui aurait pu me galvaniser dans d'autres circonstances, mais ce soir m'assomme.A lire : Zvezdo, Sok (ah ben non, finalement toujours pas), Corley, Haegele.
1 commentaire:
Non, non, j'ai perdu le mot de passe de mon compte free... ce blog ne bougera plus beaucoup !
Par contre, il ne fallait pas s'eclipser aussi vite pendant que je faisais la queue au vestiaire ;)
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