Gustav Mahler - Symphonie 3 (Salle Pleyel - 28 Novembre 2006)
Je continue de découvrir les symphonies de Mahler en concert (exploration récente, toute bloguée : terre, 7, 5, terre, 5).
Première troisième, donc, où Jean-Claude Casadesus dirige l'Orchestre National de Lille, le London Symphony Chorus et le Maîtrise Boréale, et la soprano Dagmar Peckova. Dans le premier mouvement, suite d'épisodes hétéroclites, ouvertures d'opéra, marches militaires, hymnes à la nature, Casadesus se promène tranquillement, dans une allure débonnaire, voire languissante, malgré les tonitruances des cuivres ; la percussion offre de curieux intermèdes sourdement vrombissants.
Mais le plaisir de découvrir l'oeuvre prime sur les défauts de lecture. Le deuxième mouvement est une splendeur de poésie champêtre, où les bois et les cordes rivalisent de finesse, un moment de bonheur. De même pour le troisième mouvement, et la découverte de l'effet sonore du cor de postillon jouant derrière la scène, flottant au-dessus des cordes qui lui répondent.
Dagmar Peckova entre alors ; voix chaude, belle prestance, mais le mouvement ressemble un peu trop à un "Urlicht" en moins bien. Le choeur qui se lève pour le cinquième mouvement me convainct plus, voix angéliques et carillonnantes d'une joyeuse fraicheur.
Le dernier mouvement retombe dans les travers du premier : un manque de souffle et de vision, qui peine à traverser ces presque demi-heures non-stop.
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