Saariaho Sibelius - Oeuvres de chambres (Cité de la Musique - 18 Avril 2013)

Kaija Saariaho - Sept papillons

Pour violoncelle seul, cette série de courtes pièces privilégie le registre le plus aigu du violoncelle (la légèreté du vol sans doute), et la sonorité un peu fragile d'Anssi Karttunen accentue ce coté évanescent. Bref, ça manque de chair.

Kaija Saariaho - Serenatas

Oh, une pièce de Saariaho que je n'ai pas dans ma collection ! Ce fut pour moi la plus belle de la soirée, toute en équilibre subtil entre violoncelle, piano et percussions, mais une part du mystère fascinant qui imprègne ces cinq mouvements (dont l'ordre est laissé au choix des interprètes - un "agitato" rompant avec les autres "dolce" "delicato" "languido" et "misterioso" ; ça donne une idée de l'atmosphère générale) vient du jeu de Florent Jodelet, usant avec une magnifique parcimonie d'un vaste choix de percussions. Je suis happé.

Kaija Saariaho - Terre Memoria

C'est le deuxième quatuor à cordes de Saariaho, vingt ans après "Nymphea". Contrairement au premier, il n'y a pas d'électronique, il n'y a pas de récitation. Et si j'ai bien aimé mais sans plus pendant la performance du Quatuor Meta4, je n'en ai gardé quasiment aucun souvenir.

Jean Sibelius - Quatuor à cordes "Voces intimae"

Soyons bref : c'est de la musique trop romantique dans son essence pour que je puisse la juger correctement.

Kaija Saariaho - Mirage (version de chambre)

La version pour orchestre m'avait laissé un souvenir mitigé. Cette version pour soprano, violoncelle et piano, me convainc à peine plus. L'orchestre supporte très bien d'être réduit à un piano, puisque l'essentiel se passe entre la voix (de Ruth Rosique) et le violoncelle cette fois plus épais de Karttunen, le piano de Tuija Hakkila formant le fond de sauce. On perçoit peut-être mieux l'échange entre la voix qui s'échappe céleste et extralucide, et le violoncelle plus terrestre et sombre.



Spotify: Saariaho - Trios ; Saariaho - L'oeuvre complète pour violoncelle