Saariaho Sibelius - Oeuvres pour orchestre (Cité de la Musique - 19 Avril 2013)
Kaija Saariaho - Asteroid 4179 : Toutatis
C'est une pièce très courte (4 minutes) qui devra compléter un projet de Simon Rattle autour des Planètes de Holst. La notice décrit un astéroïde aux rotations et révolutions fort complexes. La musique semble tournoyer en couches superposées, avec un effet de zoom progressif puis de disparition dans le lointain, efficace et impressionnant.Kaija Saariaho - Laterna Magica
Du grand Saariaho symphonique : déploiement massif en vagues, rythmes haletants puis brouillardeux, couleurs incandescentes, puissance et puis finesse, les musiciens qui chuchotent ... Je ne connais pas assez Bergman pour apprécier l'hommage. Mais c'est de toute façon de l'excellente musique, climatique et immersive.Jean Sibelius - Luonnotar
Si le Sibelius de la veille ne m'avait guère accroché, celui-ci en revanche me stupéfie par son audace, sa force émotionnelle, sa modernité (même si je n'aime pas ce cliché). Au-dessus d'un orchestre dépouillé, parfois totalement silencieux, la voix d'Anu Komsi captive et bouleverse, racontant une naissance du monde avec une variété d'intensités et d'émotions absolument remarquable, le long d'une ligne vocale qui semble s'inspirer d'un folklore inconnu, tant cela est à la fois naturel, et inédit.Et qui plus est, l'Orchestre Philharmonique de Radio-France dirigé par Santtu-Matias Rouvali semble parfaitement chez lui dans cette musique qui me fait penser par moments à du Bartok ou du Janacek !
Kaija Saariaho - Leino Songs
Les lignes vocales de Saariaho sont toujours un peu semblable ; ça s'appelle un style, mais bon, entre ses opéras et ses cycles vocaux, tout finit par un peu se ressembler. Ici, l'orchestre, plutôt léger et aérien, cristallin et aux luminosités finement ciselées, fait la différence. L'ensemble me fait penser aux Wiesendock-Lieder de Wagner, c'était une soirée pleine de réminiscences bizarres !Jean Sibelius - Symphonie n°7
On termine la soirée par une symphonie en un seul mouvement, écrite en Do majeur. Pourtant, on sent pourquoi Kaija Saariaho l'a choisie dans sa Carte Blanche. Il y a dans la construction thématique, et surtout dans le déploiement des paysages orchestraux, une richesse et une profondeur qui l'auront certainement inspirée. Magnifique.Ailleurs: Michèle Tosi
Le concert est disponible pendant quelques mois sur Cité de la Musique Live.
Spotify: Saariaho - Laterna Magice, Leno Songs ; Sibelius, Grieg - Orchestral Songs
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