Antoine Berjeaut - Waste Land (Atelier du Plateau - 9 Mai 2013)
C'est un projet original, et ambitieux, monté par le trompettiste Antoine Berjeaut, que je découvre à cette occasion. Ceux qui l'entourent, par contre, je les connais presque tous, et c'est une équipe de haut niveau. A la batterie, Fabrice Moreau, toujours peintre plus que chauffeur, qui vibre autour du rythme au lieu de s'appuyer dessus, même dans les passages les plus rapides ; c'est du coup au contrebassiste Stéphane Kerecki d'assurer la conduite et l'accroche terrestre, ce dont il s'acquitte avec son habituelle maestria imperturbable ; Jozef Dumoulin ajoute par son Fender Rhodes fortement augmenté d'électronique des couches de sons un peu gluants, un peu acides, quelque-chose qui sent le danger. Et donc, par-dessus, Antoine Berjeaut déploie de par ses compositions des paysages complexes, par des lignes de trompettes lumineuses et aériennes.
Mais cela se complique par l'arrivée, depuis l'étage, de leur "invité permanent" le chanteur Mike Ladd, qui récite ou clame une histoire que je suis bien incapable de suivre. Surtout qu'en parallèle, des planches mi montages photos mi bandes dessinées sont projetées sur le mur, qui racontent elles aussi une histoire (la même ? une complémentaire ? rien à voir ?) : celle d'un gamin qui suite à une mauvaise expérimentation de gaz de combat devient une sorte de super-vilain, invulnérable et au contact mortel, qui fait fortune pendant la prohibition aux USA avant d'émigrer dans l'Allemagne pré-nazie, pour devenir plus tard un "Staline noir".
A mi-chemin, un autre invité, celui-ci non permanent, déboule sur scène : Julien Lourau, au saxophone, qui apporte des couleurs d'ailleurs, entre nostalgie et exotisme.
La musique, où chaque musicien apporte son individualité, emporte vers on ne sait où, au flux des paroles exaltées de Ladd, des solos chtarbis de Dumoulin, plus rectilignes chez Berjeaut, plus poignants chez Lourau. Mais je n'ai rien compris à l'histoire qu'ils voulaient nous raconter.
Un disque a été enregistré, qui paraîtra à la rentrée je crois. On en reparlera surement, donc.
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