Akram Khan - Vertical Road (Théâtre de la Ville - 6 Mars 2011)
Pour ce spectacle, Akram Khan s'est constitué une troupe solide de danseurs et danseuses capables d'assurer la dépense d'énergie nécessitée par cette danse hautement athlétique. Et qu'il ne participe pas permet d'assurer une cohérence plus grande (il avait tendance à légèrement écraser ses disciples par sa trop grande facilité technique ...). La scénographie est assez simple mais joliment efficace, avec cette toile tendue à mi-scène, obstacle entre deux mondes, qui sera bien sur vaincue à la fin. Les lumières sont par contre décevantes, qui n'arrivent qu'à évoquer ce qu'elles auraient du magnifier ; c'est seulement beau, quand on sent que ça aurait pu être magique.
Une danse athlétique, donc, en roulades et moulinés, en sauts et tournoiements, où les arrêts sont autant de poses martiales, où les séductions relèvent du combat, et qui puise à de nombreuses sources. Mais où finalement tout finit un peu par se ressembler. C'est impressionnant et admirable, mais il manque encore quelque-chose, sans doute le ressenti d'une urgence plus intime : trop de muscle et d'esprit, pas assez de chair et d'âme.
Il y a sans doute une histoire de racontée, mais je suis peu douée pour comprendre ce genre de choses. Un étranger aux allures de prophète entre dans une communauté, où il y a un chef, et peut-être sa compagne. Il y a des efforts pour s'intégrer, peut-être des luttes de pouvoir, des jalousies ... Occasions de varier entre solos, duos, et septuors.
Dernier élément qui m'a empêché d'être totalement emporté par le spectacle : la musique, comme d'habitude de Nitin Sawhney, m'hérisse par sa prédilection pour du binaire aggressif, là où j'attendais du raffinement rythmique indien ...
Ailleurs : ToutelaCulture, Palpatine, Danse aujourd'hui, MimyLaSouris ...
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