Laurie Anderson - Un délire (Cité de la Musique - 31 Mars 2010)
"Big Science" a été mon premier CD acheté (ex-aequo avec "Victorialand" des Cocteau Twins), mais je n'avais jamais vu cette grande dame en concert. Le problème étant que ce n'était pas non plus un concert hier soir, mais plus un spectacle, supposé être multimédia, si tant est que suffisent pour cela un écran vidéo en fond de scène, accompagné de deux petits frères sur les cotés, et un effet électronique pour transformer sa voix en masculin. Il n'y a donc pas grand-chose à voir, puisqu'à part ça Laurie Anderson est seule, voyageant entre deux micros, deux voix, deux personnages. Sans doute avoir les yeux rivés sur la traduction à en avoir mal au cou n'aide pas à entrer vraiment dans l'histoire racontée, qui commence par un âne guidé par une carotte jusqu'à soudain tomber raide mort, parle de science (le Grand collisionneur de hadrons et les peurs qu'il suscita), d'animaux (une histoire de chienne cousue en soi pour pouvoir en accoucher), de filiations (on termine par l'évocation de la mort de sa mère), et beaucoup, donc, de la mort. Elle s'accompagne de son violon électronique comme d'un drone rapidement soporifique, et les quelques interludes plus musicaux sont assez bruitistes d'allure. Devant moi, un couple se délecte de l'humour assez noir qui parsème le texte, à mes cotés, une dame âgée est émue aux larmes par un "trinkle trinkle little star" où les deux voix/personnages se rencontrent, moi je somnole.
Ailleurs : Miklos
Spotify : Une compilation "Talk Normal" qui permet de se délecter de "Born, Never Asked", "Speak My Language", "Excellent Birds" ou "Night In Baghdad".
1 commentaire:
Ouaouh ! dur ! dur !
Le happening niouyourkais se démode sans doute...
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