dimanche 11 janvier 2009

Orchestre Pasdeloup - Années folles, années swing (Salle Pleyel - 10 Janvier 2009)

Horaire étrange, samedi 16 heures, qui a bien failli me surprendre, et place incongrue, dans les premiers rangs sur la droite, voilà un premier concert 2009 sous le signe de l'inhabituel.

Aaron Copland - Rodeo

Je me plaignais des trop rares occasions d'entendre du Copland, voici donc une suite symphonique en 4 mouvements, nourrie d'airs traditionnels du folklore américain. L'ouverture "Buckaroo Holiday" flamboie, et est applaudie, par un public fort nombreux, plein d'enfants, mais qui ignore apparemment les règles classiques ; les deux mouvements suivants, le lent "Corral Nocturne" puis "Saturday Night Waltz", me semblent plus ternes ; le finale "Hoe-Down" repart dans l'énergie galopante de bonne facture.
Ca ne casse pas cinq pattes à une vache, mais c'est fort agréable.

Cole Porter - Love For Sale + George Gerswhin - Porgy and Bess

C'est le moment fort du concert, où à l'orchestre Pasdeloup dirigé par Wolfgang Doerner s'ajoute le trio Jazz de Franck Tortellier. La réorchestration des standards par Tortellier est moins originale que celle de Liebman, issue de la même source Miles Davis (ainsi, dit le livret, que de la version Armstrong / Fitzgerald, que je ne connais pas). Ma position assez particulière, noyé presque sous les violons qui m'escamotent les cuivres, me permet cependant de bien profiter du vibraphone de Tortellier, lyrique et assuré, avec de forts beaux solos, et de la batterie précise et aux lumineuses cymbales de David Pouradier Duteil ; la contrebasse d'Yves Torchinsky, par contre, me parvient assez embrouillées, un brin pateuse, dès qu'elle quitte le swing à l'élégante nonchalance pour s'agiter.
Il y aura "Summertime" et "Bess, you is my woman now", mais pas "Gone", dommage, c'est une de mes préférées de l'album.

Leonard Bernstein - West Side Story

Je goute bien plus les parties les plus agitées, prologue ou mambo, que les plus calmes, autour de Maria. Sans doute parce que dès les violons se lancent, je n'entends plus qu'eux, ce qui déséquilibre fortement le son orchestral.
Bref, un concet intéressant, mais en partie gâché par la place ; et pas facile de se replacer, quand à cause de l'horaire j'arrive presque en retard, quand la salle est très pleine, et quand il n'y a pas d'entracte.

Ailleurs : Paris Broadway

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