dimanche 25 janvier 2009

Schoenberg par Eötvös (Salle Pleyel - 23 Janvier 2009)

Arnold Schoenberg - Musique d'accompagnement pour une scène cinématographique op. 34

En guise de mise en bouche, cette petite musique pour du cinéma fictif, en trois mouvements "danger menaçant", "angoisse", et "catastrophe" (l'atonal comme musique d'épouvante, cliché à la vie dure ...). "le morceau semble vraiment plaire au public, quelles conslusions dois-je en tirer quant à sa qualité ?" se demandera Schoenberg. Disons que c'est du boulot bien fait, mais que ça ne transcende pas l'anecdote.

Arnold Schoenberg - Concerto pour violon op. 36

Alors que depuis plus d'un siècle, une grande part de la musique occidentale sérieuse s'inspire du trio viennois, il n'en demeure pas moins que pas mal d'oeuvres de Schoenberg restent comme des blocs difficiles à pénétrer, plus que Berg (où affleurent souvent des courants romantiques qui peuvent servir de chemins d'approche) ou Webern (où on n'a pas le temps de comprendre qu'on ne comprend rien, que la pièce est déjà finie !). Ce concerto pour violon fait partie de ces pièces assez opaques, où je ne sais pas repérer le discours général. Le violon y virevolte en tous sens, et semble assez indépendant du chemin plus rectiligne suivi par l'orchestre.
N'empêche, la matière orchestrale est belle, parfois rutilante, et Hilary Hahn capte le regard et l'attention avec un charisme assez incroyable. Et ses cadences sont magnifiques, riches d'effets, mais sans grandiloquence.
En bis, une sarabande de Bach, classique mais belle, pleine de tendresse.

Arnold Schoenberg - Pelléas et Mélisande op. 5

Du Schoenberg tonal, j'ai toujours un peu peur (syndrome "nuit transfigurée", cette dégoulinade sentimentale à peine supportable). Point de cela ici. Peter Eötvös dirige le Philarmonique de Radio-France loin de tout excès. Je retrouve çà et là comme des échos de leitmotives Wagnériens, ailleurs de vastes gestes orchestraux plus Raveliens ; ce qui m'étonne, c'est de ne sentir aucun parallèle avec Mahler.
Bref, les 40 minutes passent plutôt bien ; sans plus.

Ailleurs : Palpatine

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