Juliette Binoche Akram Khan - In-I (Théâtre de la Ville - 23 Novembre 2008)
La formule avait l'avantage d'être simple : "Akram Khan est un danseur extraordinaire, mais c'est un piètre chorégraphe". Avec "Zero Degrees" puis ce "In-I", le constat se complique. Il sait au moins collaborer, et la rencontre, le dialogue, le partage semblent mieux lui convenir que la position d'un chef de troupe.
La partenaire, c'est ici Juliette Binoche, qui se lance avec une fougue incroyable dans les pas de l'indien virtuose. Course, saut, roulade, sa vivacité est remarquable. Bien sur, elle est parfois dépassée par Akram Kahn, qui ajoute quelques variations gestuelles pour l'attendre, mais c'était déjà le cas avec de "vrais" danseurs !
Quand ils ne dansent pas, ils parlent (en anglais), une histoire qui passe par toutes les étapes et les variations de l'amour. Parfois, ils miment simplement, comme cette hilarante séquence du lendemain matin, où lui et elle commencent à se confronter sur des problèmes de lunette relevée ou pas, de fenêtre ouverte ou fermée, de position des meubles.
Magnifique décor minimaliste (un mur mouvant signé Anish Kapoor, deux chaises), belle musique (de Philip Sheppard) sans rien d'indien en elle. De manière générale, Akram Kahn continue d'intégrer l'essence de son éducation artistique dans un langage de plus en plus occidentalisé. Il y a plus de tango sur scène que de kathak !
Lorsque les applaudissements concluent l'histoire, je suis tout surpris : déjà ?! Les 75 minutes m'ont semblé durer à peine une demi-heure, soit j'étais captivé, soit je me suis endormi ...
Ailleurs : Trois coups, Palpatine, Joël
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