Ton Koopman - L'offrande musicale (Cité de la Musique - 12 Novembre 2008)
Johann Sebastian Bach - Das Musikalische Opfer BWV 1079
Le Amsterdam Baroque Orchestra est une formation dont Ton Koopman est le pivot indispensable. Lorsqu'il joue, son clavecin pulse une énergie qui sert de moteur à tous. Lorsqu'il se tait, il y a baisse de régime notoire, et le son devient globalement mou. Du coup, on a droit à une très agréable "sonate en trio", d'une douce luminosité, tendre, sans ascétisme. Par contre, le "ricercar a 6" semble vraiment long.Johann Sebastian Bach - Cantate du café "Schweigt stille, plaudert nicht !" BWV 211
Fichtre la délicieuse cantate que voilà ! Un réjouissant moment de théâtre, où un père tente de contraindre sa fille à cesser de boire tant de café ("Monsieur mon père, ne soyez pas si dur ! Si je n'ai pas trois fois par jour ma petite coupe de café je deviendrai, à mon grand regret, comme un roti de chèvre desséché" - VSQVBTQ vous pensez, à propos de chèvre et de café ...), et ne parvient à une promesse que face au chantage du célibat forcé ("Ah, un mari ! Exactement ce qu'il me faut ! Si cela pouvait se faire bientôt, qu'au moins à la place du café avant d'aller au lit je puisse avoir un vaillant amoureux !"), tout en le grugeant pour avoir les deux en même temps.Le père, c'est la basse Klaus Mertens, précis et souple, à peine onctueux et bien fruité ; la fille, c'est la soprano Sandrine Piau, charmante et ondoyante, colorée et aux aigus généreux ; il y a aussi Jörg Dürmüller, ténor, en récitant.
Musique vive et bondissante, avec un trio final où la flûte se lance dans des acrobaties, et qui sera bissé.
De loin la cantate profane la plus enthousiasmante que j'ai entendu jusqu'ici.
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