Pour ce second concert, la structure est un peu différente : d'abord les sequenzas (pour trompette, pour guitare, pour clarinette basse), puis les chemins (pour guitare, pour clarinette basse, pour trompette). Entre, une pause, pour installer l'orchestre - mais pourquoi donc sans entracte, quand elle dure plus de 15 minutes ?
Sequenza X pour trompette et piano résonnant
L'utilisation du piano rend l'oeuvre en concert bien plus passionnante que sur disque ! Les cordes qui vibrent sous le souffle de la trompette, que Bruno Nouviet dirige parfois directement sous le capot mi-ouvert, et qu'une pianiste par moments module en plaquant des accords silencieux, nimbent la longue mélodie de délicates nuances variées.
Sequenza XI pour guitare
Je n'ai,
contrairement à certain amateur, aucune inclination particulière pour la guitare. Mais là aussi, le concert change la donne. Pablo Marquez, en remplacement du joueur prévu, et sans partition, rend passionnante cette exploration entre différents mondes guitaristiques, les accords liés à l'accordage naturel des cordes, le monde du flamenco, et d'autres. La caisse sert de percussion légère, les mains se rejoignent par moments sur le manche, l'accord est modifié en cours de partie, tout cela théâtralise la performance, que le guitariste livre avec une élégante désinvolture.
Sequenza IXc pour clarinette basse
Cette fois-ci, Didier Pernoit, assis derrière la partition, est presque invisible, et la musique ne s'apprécie que pour elle-même. Pas grand-chose à dire.
Chemins V (su Sequenza XI) pour guitare
L'élégance de la Sequenza est conservée, habillée par un orchestre de chambre jamais vraiment intrusif. Beau.
Chemins IIc (su Sequenza IXc) pour clarinette basse
Ca ne dure que 11 minutes, mais quelle densité ! Sous le solo continu de la clarinette basse, il y a la ligne de violon issue par transposition de "Chemins II pour alto" (et sans doute quand même un peu simplifiée), une guitare électrique, et derrière encore un orchestre en entier, l'Orchestre Philarmonique de Radio France dirigé par Josep Pons ! L'accumulation des plans et des énergies laisse pourtant la musique respirer, surtout grace aux "trous" qui se creusent en deuxième partie, laissant voir à travers les couches les lignes instrumentales. Spectaculaire et splendide.
Kol Od (Chemins VI su Sequenza X) pour trompette
Le piano est remplacé par un orchestre de chambre, la mélodie de la trompette se lit toujours facile, avec les effets orchestraux, qui laissent le mot final à la trompette seule.
1 commentaire:
Quel aimable lien vers mon billet guitarisant... Je te revaudrai ça.
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