dimanche 7 janvier 2007

Guillem Maliphant - Push (Théâtre des Champs-Elysées, 6 Janvier 2007)

De longs et beaux billets illustrent déjà ce spectacle : ambiance et chorégraphies chez Akynou, analyse en une deux trois parties chez Writ. Profitons-en pour faire plus court !

Solo

Sylvie Guillem seule, au son d'une guitare espagnole, pieds nus, mais comme une comtesse, imposant sa présence, virevoltante, précise et irradiante, balayant l'espace et la scène des jambes et des bras, posant l'espace d'un instant le genou à terre, un sentiment de puissance mais qui ne requiert aucun passage en force.

Shift

Le violoncelle remplace la guitare, et Russel Maliphant succède à sa partenaire. Jeu d'ombres, qui selon la position du danseur, apparaissent ou disparaissent, simples ou doubles, toujours subtilement décalées, succession de positions simples, une densité de présence remarquable, pas de fioritures mais l'évidence du corps et de ces articulations, presque minimal mais presque tout le temps captivant.

Two

Guillem de nouveau, dans un carré de lumière. Le dos ploie, jeu des épaules, des omoplates, des muscles sous la peau frémissante, puis le corps se redresse, ondule, se plie et se déplie, sous la drum'n'bass lourde et lente, presque entêtante, d'Andy Cowton, s'électrise peu à peu, dans un statisme frénétiquement agité splendide, observé à la jumelle.

Push

Après un fort long entracte (il faut bien que les dames visons et les vieux beaux sirotent leur champagne), ils reviennent en duo, lui la portant sur ses épaules. Si ma position au premier rang a permis à mes genoux de ne point souffrir, être bien sur un coté me prive de toute une partie du morceau, dès qu'ils s'abritent sur la gauche du plateau.
salut final

Si certains moments me semblent trop conventionnels à mon goût, presque de la danse de cour, dès qu'ils jouent avec la hauteur, elle perchée sur son épaule, ou eux frolant presque le sol à genoux, ou roulant quelques acrobaties, la beauté devient magistrale.
En conclusion, un très beau spectacle, mais donné dans une salle qui ne lui convient guère (public insupportable, et conditions de vision qui peuvent être fort médiocres).

7 commentaires:

Anonyme a dit…

place S20 à 25€ ? ;) J'étais pile poil au même endroit, j'ai fait la même remarque ; sont couillons, au guichets, z'auraient pu me le dire qu'il valait mieux être de l'autre côté, j'avais encore le choix (en revanche, à 40€, ça n'aurait pas été mieux).

Sinon, le public était malade et très en retard aussi ? (moi j'ai eu un japonais odorant, en prime, eurk ! >_< )

bladsurb a dit…

Place 2B V 43 (mais à 25 E, oui).
Pas sur que ceux de l'autre coté aient été mieux lotis, certainement pour certains passages, mais peut-être d'autres n'étaient-ils visibles que de la gauche !
Public tousseur comme rarement entendu ; et le retard n'était-il pas organisé, afin de rallonger comme ils pouvaient un spectacle somme toute fort court ?

Anonyme a dit…

Avec 1B S 59,, j'étais quasi en face, je voyis donc presque tout. Mon CE a tout de même déboursé 50 euros pour cela. Sinon, oui, c'est cela, pas un théâtre fait pour ce genre de spectacle, mais un spectacle magnifique. En tout cs pas pour ce genre de spectateurs… L'an prochain, je ne sais pas si je reprendrai des places dans cette salle. Pourtant, la programmation est souvent intéressante. Mais l'ambiance est irrrespirable, parfois au sens propre… Envie presque d'arrive avec un gros réveil qui fait tic tac…

Anonyme a dit…

HA, je confirme que ceux de l'autre côté en aurait également raté des passage…

Anonyme a dit…

et alors ? rien sur l'indicible modernité des variations Enigma ?

bladsurb a dit…

Faut rafraichir la page d'accueil ...
http://bladsurb.blogspot.com/2007/01/mozart-elgar-salle-pleyel-9-janvier.html
(après Palpat qui commente chez Laurent, quelle pression, ces lecteurs !)

flo a dit…

J'ai trouvé une petite gallerie bien jolie et un extrait video du duo là : http://www.sadlerswells.com/whats_on/2006_2007/touring_push.asp#video