Lorsque le livret commence par
Au temps de Mozart, Salzbourg était un trou provincial de faible culture : le fameux festival n'a été fondé qu'après la Première Guerre mondiale, et en l'honneur du cher Mozart, justement !
et se termine par
Le London Symphony Orchestra est considéré comme l'un des cinq plus grands orchestres du monde. L'intensité de ses concerts justifie à elle seule cette réputation mais ses activités vont bien au-delà [ ... ] on peut régulièrement l'entendre à la radio, à la télévision, au cinéma, ainsi que dans des jeux vidéo, des avions, des ascenseurs et à peu près partout où des gens sont en mesure d'apprécier la musique.
j'ai un peu peur ...
Wolfgang Amadeus Mozart - Symphonie 35 K385 Haffner
Dans cette pièce pleine d'allant, je retiens principalement la flânerie enthousiaste de l'andante, le bonheur de vivre qui s'y étale tranquille et confiant, plus que l'énergie impétueuse de l'allegro initial, où les cordes, qui gardent le premier rôle toute la symphonie durant, m'agacent à varier d'intensité (piano puis forte) de manière trop sèche à mes oreilles.
Wolfgang Amadeus Mozart - Concerto pour piano 2 K482
J'ai préféré ce concerto, où Emmanuel Ax joue avec tendresse et beaucoup de naturel les flots d'arpèges. Andante qui mériterait réécoute, du Mozart douloureux, avec un orchestre aux couleurs variées. En rappel, une valse de Chopin, qui finit par être émouvante, dans son dépouillement à l'os.
Edward Elgar - Variations Enigma
Si j'ai assisté à ce concert fort peu typiques de mes goûts musicaux habituels, c'est qu'il faisait partie d'une demi-série comportant du Mahler et du Ferneyhough, et parce que découvrir ces variations m'intéressait (ceux qui voudraient des compte-rendus plus "normaux", d'auditeurs connaissant bien toutes les pièces jouées, comme ce devrait être le cas pour des pièces si classiques, se reporteront chez
Paris-Broadway, chez
Le Poisson rêveur ou chez
Simon Corley). Dès le départ, on sent que l'orchestre connaît et apprécie cette pièce, qu'il doit jouer bien souvent : une connivence entre les pupitres, une unité de son, la sureté des solistes, les éclats qui se mettent exactement comme il faut, c'est vraiment du beau travail, dirigé par Sir Colin Davies, à la fois précis et bonhomme, se contentant d'un geste ça et là pour relancer la machinerie impeccable. Aucune faute dans cette demi-heure qui zappe d'émotions en démonstrations de vitesse, d'adagio frémissant en allegretto offensif, jusqu'à un final légèrement kitsch, au moins extravagant de citations et de références enflées.
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