Zvezdo a déjà tout dit. Qu'à celà ne tienne !
John Cage - Cheap Imitation
Merce Cunningham ne pouvant payer les droits pour jouer "Socrate" de Satie lors d'un de ses spectacles de danse, John Cage lui bricole une fausse copie où on reconnait les rythmes, les harmonies, des bribes de mélodie du modèle, le tout haché et redistribué selon lois du hasard et du
Yi-King. Cette imitation bon marché, initialement prévue pour piano, est ce soir jouée dans sa transcription pour violon (j'apprends qu'il existe une version pour orchestre, de 24 à 95 instrumentistes !). Le son de Varoujan Doneyan me semble parfois hasardeux, lui aussi... La chorégraphie de Daniel Dobbels, pour le Junior Ballet du Conservatoire de Paris, est d'une grande douceur, même si les élèves semblent parfois réciter leurs gestes plus qu'ils ne les incarnent.
John Cage - 4'33
Sans instrumentiste pour jouer le silence, il y a erreur, voire arnaque. Donc, 4'33 de danse minimale mais pas assez, dans un silence hanté par les grincements du parquet, la scène de l'amphithéâtre n'étant pas prévu pour tant de déplacements.
Pierre Boulez - Dialogue de l'ombre double
Quelle musique soudain ! Ecrite pour clarinette, déjà entendue pour basson, voici une version pour saxophone, où Jérôme Laran fait merveille, dans la volupté, dans le jeu, ou dans les appels mystiques. Il est toujours aussi agréable d'entendre cette musique en concert, aussi pour profiter mieux que sur disque des échos et ruptures entre l'instrument réel et son double enregistré, et des effets simples mais efficaces de spatialisation (l'idée étant que cette oeuvre devait pouvoir être jouée sans la présence des ingénieurs experts de l'Ircam). Mais l'effet retard du Big Tasty m'empêche de profiter de la chorégraphie, en m'assoupissant à moitié...
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