Saison 2006/2007 : Cité de la Musique
Le gros morceau, toujours.
D'abord le Festival Jazz, placé cette année sous le thème "La voie libertaire", du Free Jazz au Rap, annonce Ornette Coleman, Sam Rivers, Carla Bley ou Archie Shepp ; mais le sommet de l'an dernier n'est pas, pour moi, atteint.
Toute la programmation jouera ensuite avec le thème du voyage, ponctué de villes étapes.
Londres d'abord, où je snobe inconsidérement une intégrale en 4 concerts des Symphonies londoniennes de Haydn. Je prends par contre la soirée "Label Warp Project", qui croisera Cage, Nancarrow, Ligeti, Aphex Twin et Boards of Canada. Cela n'échappera sans doute pas à l'anecdotique et au frustrant, mais j'ai envie d'essayer.
Pris aussi, une création de Rebecca Saunders (jeune anglaise qui vit à Berlin).
En Octobre/Novembre, série "Les Temps Modernes", les 3 derniers concerts m'intéressent, avec du piano préparé, et des créations de Hurel et de Mantovani.
A New-York, je ne choisis qu'une création de Murail (j'ai déjà pris le concert Gershwin associé, joué à Pleyel ; il y aura ainsi plusieurs passerelles thématiques entre les deux salles).
Pas de confrontation entre un compositeur classique et un moderne cette année, le choc "Mozart / Lachenmann" était un aboutissement difficilement reproductible... Par contre, des "Domaines Privés", où la programmation est confiée à une personnalité. Je choisis un concert du Domaine de Betsy Jolas, où sera interprété le concerto pour violon de Dutilleux, que je rentendrai deux jours plus tard à Pleyel, joué par les mêmes, mais entouré d'autres oeuvres (ce n'est pas tout à fait voulu... trop tard, les lettres sont parties).
Etape suivante, Venise. Deux concerts avec beaucoup de Luigi Nono.
Retour par la mer, pour un concert Dufourt / Eötvös, inspirés par Atlantis ou par Giorgione.
Le 17 Mars seront fêtés les 30 ans de l'EIC. Concert de gala, avec trois chefs d'orchestre (Boulez, Eötvös, Mälkki) !
Un compagnon de route important sera célébré un mois plus tard, dans une thématique au nom un peu pompeux "Chemins Intérieurs" : Luciano Berio. Deux concerts, autour des Sequenza et leurs prolongements en Chemins.
A Weimar, je choisis deux concerts consacrés à des cantates sacrées de Bach (les BWV 12, 182, 152 et 199), avec un peu de Liszt autour.
Et restant dans le vocal, deux semaines plus tard, la Biennale d'art vocal reçoit le Concertgebouw d'Amsterdam, pour du Alban Berg / Max Reger.
Enfin, en Juin, je prends dans le cycle "Ulysse" un concert hommage à Joyce avec du Berio et du Saunders, et un joué sur des instruments issus du Musée, avant de terminer à Lisbonne, par deux concerts Emmanuel Nunes.
Ce qui fait en tout 20 concerts. Plus 14 à Pleyel, cela fait à peu près le compte habituel...
D'autres pourront tracer dans cette programmation un parcours beaucoup moins contemporain, entre les symphonies londoniennes de Haydn, du Bach joué par Gustav Leonhardt ou Kenneth Weiss, du Haendel chanté par Gérard Lesne, un Domaine Privé aux soins de John Eliot Gardiner, un cycle sur les pèlerinages médiévaux, un spectacle de Vincent Dumestre sur le Carnaval, une étape "Rome 1700" avec le Giardino armonico et Fabio Bondi, la 5 de Beethoven par Krivine, précédée de sa transpostion par Liszt jouée par Heisser, ou "Il ritorno d'Ulisse in patria" de Monteverdi.
Et pour les amateurs plus orientés Jazz / World / Pop, signalons aussi un spectacle "Mozart Short Cuts" par Deschamps / Makeïeff, un concert de Marianne Faithfull, un autre de Coldcut, la venue du New-York downtown représenté par Sex Mob et par Hemophiliac (donc, Steven Bernstein, Kenny Wollesen, John Zorn, Mike Patton, Ikue Mori !), l'ONJ dans un concert de valses, suivi par un bal populaire de Yvette Horner, un spectacle de Jan Fabre sur de la musique de Rihm, un cycle sur le thème légèrement casse-gueule de l'esclavage organisé par les arabes avant la traite négrière européenne, une étape à Istanbul, des ciné-concerts dont un "Aurore" de Murnau accompagné de Jazz, de la musique d'Afrique du Sud, de Lucky Dube à Abdullah Ibrahim, un Week-end d'art vocal consacré aux femmes d'orient, ou en fin de parcours une série de cinq concerts de Bernard Lavilliers (les voyages, ça le connait...).
Bref, il y a à manger et à boire, pour tous les goûts et tous les styles. Pour récupérer le programme, il suffit de se rendre à la Cité...
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