McCoy Tyner (Cité de la Musique - 7 Septembre 2005)
Le Monde de Kota
Cette formation d'anciens élèves du Conservatoire est originale par les instruments réunis : guitare, contrebasse, harmonica et trombone. Les compositions évoquent fortement Henri Texier, ce qui est plutôt une bonne idée car ce grand homme avait encore peu de descendance musicale, et le climat créé ressemble à du ECM : un voyage agréable et tranquille, un peu trop tranquille, sans prises de risques, et du coup sans réelle excitation (cela dit, il se peut que leurs prestations habituelles dans des cadres plus restreints soient plus aventureuses, jouer devant la salle de la Cité très pleine peut refroidir).Ils possèdent un site web, qui propose quelques MP3.
McCoy Tyner solo
Sa démarche jusqu'au piano est peut-être un peu hésitante, mais une fois installé aux commandes, le mot qui s'impose est : solide. Solide le jeu d'accords et d'arpèges, baigné de musique classique, solide le jeu mélodique qui ne cherche pas à réinventer la chanson, mais à la présenter dans sa beauté naturelle, solide le rythme, qui ne cherche plus à pulvériser des records.Loin des années 70 où il tentait de poursuivre la fulgurance coltranienne dans des albums Free extravertis à tout rompre, comme "Sahara" ou "Enlightment", l'héritage assumé aujourd'hui comprend aussi Oscar Peterson. Et fait nouveau il me semble, il ose aujourd'hui réduire parfois le flot de notes, pour s'approcher du silence.
Le concert s'achèvera sur un magnifique "Naima", sobre et pudiquement émouvant, conclusion de rappels qui semblent surprendre Tyner !
Mise à jour : je mets dans le Pot-Pourri deux morceaux solos, un des années folles, et un plus sage, ainsi qu'une interprétation en trio de "'Round Midnight", que le livret de 1963 présente comme un ballade injustement peu connue du grand public !
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