dimanche 11 septembre 2005

Aka Moon / Magic Malick (Trabendo - 10 Septembre 2005)

Aka Moon

Démarrage d'une soirée bien chargée, par ce groupe que j'apprécie toujours autant. Ce soir, Stéphane Galland est particulièrement explosif à la batterie, multipliant les dérapages et les subtiles dérives, les faux-pas, les fausses pistes et les chausse-trappes, un volcan en activité à peine sous contrôle. Pas de quoi alarmer le bassiste Michel Hatzigeorgiou, qui rigole, plutôt en retrait, ne se mettant en avant que pour "The Last Call From Jaco", un déjà classique moment de leurs concerts, où il s'auto-sample en boucle, et pare sa basse des multiples couleurs de guitares électriques. Enfin, au-dessus de ce paysage, virevolte et cabriole en dragon heureux de faire admirer ses écailles rutilantes, Fabrizio Cassol, au saxophone toujours aussi Colemanien. Ambiance presque débonnaire, ils sont si tranquillement installés sur scène et heureux de jouer qu'il faut qu'un des organisateurs leur rappelle l'horaire à respecter ! Du coup, set unique de 90 minutes.

Magic Malick Orchestra

Le temps que la scène soit changée, la seconde partie ne débute qu'à 22h, en même temps que "Gonzales Solo Piano", à la Cité de la musique ... Mauvaise idée de ma part que de vouloir trop en faire ! Orchestre de 10 personnes, c'est un peu encombrant, et peu évident à équilibrer au niveau sonore. Le premier morceau est lent, lourd, avec une batterie qui pateauge, et certains musiciens qu'on entend à peine, comme la contrebasse (doublée par une basse électrique !), ou le piano, renvoyé dans une sorte de soupe sonore. Le deuxième morceau est une sorte de folk enfiévré plus jouissif, mais le rythme se ralentit dès le troisième. Le son est trop dense à mon goût, épais, et l'excellence de Malik Mezzadri, splendides solos mélant flûte et voix, relance de son groupe par des interjections et par des gestes, ne suffit pas à compenser. C'est le premier concert pour cet orchestre étendu, tout ne semble pas encore vraiment en place. Et comme ma nuit ne s'achève pas là, je m'éclipse.
Pour un compte-rendu plus complet, argumenté et illustré d'extraits sonores, vous savez j'espère où il faut aller !

Mise à jour : On ne va pas se priver du plaisir d'ajouter un peu d'Aka Moon dans la radio Pot-Pourri ! Donc, successivement, un morceau "live" où Galland démontre sa volubilité, le morceau qui sert de terrain d'expérimentations à Hatzigeorgiou, et un morceau atypique pour faire la liaison avec la suite de la programmation.

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