Peter Eötvös - London Symphony Orchestra (Salle Pleyel - 2 Mai 2012)
Béla Bartok - Musique pour cordes, percussion et célesta
Le premier mouvement me semble flotter un peu, un peu trop éthéré, et pas tout à fait correct dans la mise en place, que j'aime, pour ce mouvement, implacable de précision (Pierre Boulez, initialement prévu, aurait sans doute été plus maniaque que Peter Eötvös). Mais les mouvements suivants me plaisent énormément. Le joueur de timbale est particulièrement brillant, subtil et captivant, et le xylophoniste fort incisif. C'est vif et étrange, le célesta apporte sa touche de dépaysement extra-terrestre, et certains passages me surprennent par leur sonorités, comme ce duo timbale-violoncelles, alors que je croyais connaître tout ça par coeur.Concerto pour violon et orchestre n°2
Du Bartok joyeux, ça alors ! Je croyais avoir déjà entendu ce concerto il y a quelques années, mais je confondais avec celui de Chostakovitch. Donc, en fait, c'est une découverte. Et elle est belle ! Le travail réclamé au soliste me semble assez impressionnant, tant il est omniprésent, mais Nikolaj Znaider s'y révèle d'une suprême assurance, avec un son plein, qui ne dégouline pas, et qui se joue avec presque du dédain des difficultés de la partition, tendue entre romantisme, dodécaphonisme, et traditions tziganes revisitées.Karol Szymanowski - Symphonie n°3 "Chant de la nuit"
Il faut un gros effectif pour cette symphonie : un grand orchestre, un choeur (dont de nombreux membres avaient décidé d'assister à la première partie depuis leur arrière-scène), et un ténor (Steve Davislim). C'est court, mais c'est intense. Comme une symphonie de Mahler ramassée en moins d'une demi-heure. Mais c'est trop pour moi, et je me retrouve rapidement comme assommé par tout ce vacarme, cette profusion de couleurs et de sonorités, ces changements climatiques rapides, d'une richesse qui frôle l'indigérable (que Joël compare à Salomé m'explique pourquoi je n'ai pas aimé ...).Ailleurs : Joël, Palpatine, Laurent, Simon Corley ...
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