Les Concerts Gais - Programme 4 (Oratoire du Louvre - 27 Mai 2011)
Pour ce concert donné en Commémoration de la Déportation Homosexuelle, aux musiciens des Concerts Gais se sont associées deux chorales, les Gamme'elles, et les Dodecamen.
Max Bruch - Romance pour alto et orchestre op. 85
Créée en 1911, cette pièce ne profite guère des inventions d'Erwartung, par exemple ... Mais pour de la musique romantique, elle est très agréable, "tendre et noble, [...] le fruit et le reflet d'un apaisement enfin atteint" dit le livret, et j'agrée, l'image qu'elle me donne est d'un vieil homme auprès de son chalet cossu à flanc de montagne respirant avec bonheur, loin des agitations de sa jeunesse dans la ville qu'on aperçoit au loin dans la vallée.Robert Schumann - Konzertstück pour 4 cors et orchestre, op. 86
Quatre cors, ça rutile, et ça envoie de la dorure ! Parmi les cornistes solistes, il y a une femme, ce qui doit être statistiquement assez rare. Quelques spectateurs applaudissent à la fin du premier mouvement, mais personne ne le leur reproche, c'est bien.Gustav Mahler - Ich bin der Welt abhanden gekommen
Les choses sérieuses commencent après le court entracte (pas de local adéquat pour mettre en place une buvette, je suppose et le regrette), avec l'entrée des deux choeurs.Le livret n'indique pas d'où vient cette adaptation pour orchestre et choeur de ce dernier lied des Rückert-lieder. Est-ce un collage au-dessus de la partition orchestrale originelle de la transcription pour choeur de Clytus Gottwald ? En tous cas, c'est beau. On rejoint l'atmosphère apaisée de la Romance de Bruch, mais en bien plus profond. Quelque-chose d'éternel, un flottement hors-temps.
Gabriel Fauré - Pavane, op. 50
Mais le sommet du concert fut cette pavane, tube bien connu, mais dans une version moins souvent entendue avec choeurs, ce qui lui redonne de l'éclat, avec la drôlerie (sans doute involontaire !) du texte, et le contrepoint dialogué que les voix ajoutent au-dessus de la ritournelle. Beaucoup de plaisir.Frédéric Chopin - Ballade n°4, OP. 52 (orchestration d'Anthony Girard)
On me dit que la partition par pupitre est fort compliquée, alors que le rendu global sonne très classique, ce qui n'est pas forcément le signe d'une bonne transcription. A part ça, aucun souvenir.En bis, ils nous redonnent la "Pavane", qui du coup accompagne très agréablement le chemin du retour.
Ailleurs: Joël (pour le concert du lendemain, sans choeurs, mais avec buvette et pop-corn).
Spotify: Yuri Bashmet – Bruch: Romance for Viola & Orchestra, Op. 85, Accentus – Mahler: Ich bin der Welt abhanden gekommen, The Academy of St. Martin in the Fields – Fauré: Pavane, Op.50
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