Dvorak Rachmaninov Janacek (Salle Pleyel - 16 Avril 2008)
Anton Dvorak - Le Pigeon des bois
Ce poème symphonique peu connu propose deux enterrements et un mariage : une femme tue son mari pour pouvoir épouser son amant, mais une colombe chantant au-dessus de la tombe du premier la pousse au suicide. Le chef d'orchestre Jiří Bělohlávek entraine l'Orchestre de Paris le long des 4 mouvements en tentant un bon compromis entre soin des détails pittoresques et continuité du récit symphonique. 20 minutes de musique fort plaisante.Serguei Rachmaninov - Concerto n°2 pour piano
Etre à l'arrière-scène est une rudement mauvaise idée pour un concerto. Dans le premier mouvement, le son du piano est quasiment inaudible, noyé sous le tapis de cordes qui se dresse entre lui et nous. Dans le deuxième, on suit mieux le jeu du timbalier (emprunté au Philhar, c'est ce dont s'étonne une voisine en s'installant en retard ; Klari confirme) que celui de Nelson Freire. Bon, de toute façon, c'est de la bonne grosse musique romantique, la perte est légère.En bis, je suis deçu : pas de "chopstick".
Leos Janacek - Sinfonietta
Bon, enfin du sérieux, js suis venu là pour ça. Et fichtre que c'est épatant ! Les 9 trompettistes se lèvent pour pétarader en pleine gloire, les violoncelles se dandinent en cadence, les flûtes lancent des ponts de notes à des hauteurs diaboliques, chaque pupitre aura son morceau de bravoure. Le livret m'apprend que les mouvements ont un nom ("Fanfare", "Le Château", "Le Monastère de la Reine", "La Rue", "La Mairie") et offrent une promenade dans la ville de Brno. C'est un kaléidoscope de couleurs et de rythmes, ça crie ça gigote et ça tourbillonne follement, c'est magnifique. L'orchestre et son chef du soir brillent de mille feux, et propulsent magnifiquement cette oeuvre, transformant toute difficulté en défi, et le relevant haut la main. Une interprétation éblouissante.Ailleurs : Klari pour la répèt générale (12 trompettes ! Ils ont bien fait de réduire la voilure, 9 suffisaient amplement pour nous assourdir !), Palpatine, Corley.
3 commentaires:
12! 12! 12!
Merci pour le lien, Baldsurb, et pour cette très bonne lecture.
Il n'est jamais trop tard pour venir s'excuser d'avoir mal orthographié un nom, n'est-ce-pas ? ;-)
Et c'est bien 12 trompettes... (http://en.wikipedia.org/wiki/Sinfonietta_(Jan%C3%A1%C4%8Dek)#Orchestration) et deux trompettes basse !
En fait, l'effectif complet des cuivres n'est pas utilisé dans la fanfare initiale, mais sans doute dans la reprise tout à la fin.
La preuve en image (si on veut).
(bon, faudrait voir la partoche pour être sur ...)
Mais du coup, faut que je corrige "Philar", aussi ? Arf.
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