Abonnements 2008-2009 : Pleyel et Cité de la Musique
20 billets pour la Cité de la Musique, 19 pour la Salle Pleyel : je suis assez constant.
A première lecture du programme, je pensais bien moins fréquenter la rue du faubourg Saint-Honoré : comme je sélectionne mes concerts presque exclusivement par les oeuvres, et non par les interprètes, j'éprouve au bout de seulement quelques années une sorte de lassitude à lire encore et encore les mêmes noms de compositeurs fleurir le long des pages, Bartok, Messiaen, Mahler, Chostakovitch, Ravel et puis un peu de Debussy, n'ai-je pas déjà entendu tout cela ? La vraie musique classique, des années à écouter encore et encore du Mozart, du Beethoven, du Brahms et du Schumann, je suis fort loin de le pouvoir ...
Finalement, je n'ai pris en série que "Les musiques d'aujourd'hui" (faut bien les encourager !), et le reste c'est du grappillage le long des pages (les demi-séries ne sont guère intéressantes en terme de réduction des prix ; elles ont eu pour effet de m'obliger à des concerts où je ne serais pas allé spontanément, et qui n'ont pas été sources de plaisir particulier cette année).
Que trouve-t-on ? Des cantates de Bach par Harnoncourt, la 5ème de Chostakovitch (une oeuvre qui a marqué mon approche de la musique contemporaine) par Sokhiev, des talking tabla, du swing années folles, beaucoup de Schoenberg, une kyrielle de jazzeux tzadikiens, encore du Schoenberg cette fois par Boulez et Pollini s'il vous plait, Bojan Z et EST, un "Chant de la Terre" par Nagano, des péchés capitaux façon Marianne Faithfull, et fin de saison par une création de Mantovani.
La Cité de la Musique prend un thème chaque année : je ne sais pas si c'est bien utile, si ça éclaire vraiment la programmation. Cette année : Le fil du temps. Pourquoi pas. J'ai pris des places dans les cycles suivants : "La mesure du temps", "Les saisons", "Les années Gainsbourg" ("L'histoire de Melody Nelson" dirigée par Vannier), "1945" (Evan Parker accompagnant "Allemagne année zéro"), "Domaine privé Tom Koopman", "Le temps du récit", "Jazz standards" (une récréation de "Sketches of Spain" par Dave Liebman, Manu Codjila, Jean-Paul Celea, Wolfgang Reisinger : rhââ lovely !), "La fin du temps", "Le temps de la danse", "1913", "Répéter / Varier" (du Dave Liebman joué par l'EIC ; et Tim Berne himself), "domaine privé pascal Dusapin" (avec l'intégrales des solos pour orchestre, et un nouvel opéra, inspiré par Monteverdi), "Grisey / Rameau" (les fameux rapprochements improbables de compositeurs), "4ème biennale d'art vocal" (le spectaculaire et violent "Coro" de Berio), et enfin "1989 Berlin" (Bach Lachenmann Jodlowski par Sonia Wieder-Atherton).
Les sites Internet (Pleyel, Cité) offrent des pages de commande en ligne assez agréables à utiliser. Au téléphone, Pleyel refuse qu'on leur dicte un abonnement ; la Cité par contre accepte (et peut même le faire pour Pleyel, les deux salles étant sous la même direction) : différence de mentalités et d'atmosphères qu'on retrouve d'ailleurs à tous niveaux, programmation, accueil, public.
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