Camille Saint-Saëns - Symphonie n°3 avec orgue
Je pensais connaître et aimer cette oeuvre. De fait, j'en connais certains airs, comme le début du Scherzo, mais ne la reconnais pas, puisque je l'avais confondu, dans mon souvenir, avec la symphonie pour orgue, cordes et timbales de Poulenc, disque de la collection paternelle que j'écoute fort souvent en vacances. Du coup, déception. Le livret est honnête : "Saint-Saëns, qui n'avait pas l'audace de ses prédecesseurs, coule leurs inventions dans une perfection de métier, qui tend à un certain académisme." On s'ennuie tranquillement devant le discours plan-plan, que la direction mollassonne de Michel Plasson n'essaie guère d'enflammer. Je me range donc plus coté
Laurent que coté
Palpatine.
Henri Dutilleux - The Shadows of time
Une des dernières grandes créations du compositeur, elle avait donné lieu à une opération spéciale, un CD de 20 minutes pas cher du tout. Mais comme souvent chez Dutilleux, c'est en concert seulement que la musique prend son envol. Les métamorphoses des timbres, les caractérisations des thèmes, rappellent les "Métaboles", et l'Orchestre de Paris brille magnifiquement dans le jeu des solistes successifs, cuivres et bois sont à la fête. Mais le sommet émotionnel de l'oeuvre, avec choeur d'enfant, ne me semble pas à la hauteur de l'enjeu : trop de naïveté dans le texte, trop de simplicité dans la mélodie, un dépouillement qui ne me touche pas. Mais bientôt repart l'orchestre dans des couleurs mutantes et peu tranquilles, avant de boucler.
Maurice Ravel - La Valse
Pas grand-chose à dire sur cette pièce majeure, l'interprétation aurait pu être plus intense, ou plus malade, seul le final me sort d'une douce torpeur.
3 commentaires:
Je pense que le 21 mars, il valait mieux être à Saint-Roch qu'à Pleyel, et (je passe en mode "a priori et mauvaise foi") pour la Saint-Jean, il valait mieux Saint-Roch le 21 que le Châtelet le 28 !
Pour le 28, j'ai rarement vu un spectacle précédé d'un tel buzz négatif ! Du coup, ça met j'espère la barre assez bas pour que le spectacle ne puisse que me surprendre en bien ...
Bien d'accord avec toi sur Saint-Saëns, j'en avais gardé un tout autre souvenir discographique. J'ai surtout été étonné par une certaine préciosité d'écriture dans les premiers mouvements (revendication de l'héritage romantique ?) sans parler du final pompeux à souhait. Peu d'émotions à l'arrivée.
Ce qui n'était pas le cas de la pièce de Dutilleux et les magnifiques résonances entres bois cuivres (très belles digressions des clarinettes basse) et cordes
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