lundi 1 décembre 2008

Alarmel Valli - The Forgotten seed (Théâtre des Abbesses - 30 Novembre 2008)

Je me rends compte avec étonnement que je n'ai pas vu cette danseuse depuis l'ouverture de ce blogue ! Je l'ai pourtant déjà vu plusieurs fois, avant, mais ayant loupé son dernier passage en duo avec Madhavi Mugdal, cela remonte à loin.
D'où le plaisir des retrouvailles, avec certains gestes (certains communs à d'autres danses indiennes), les doigts qui se crochent au-dessus de la tête, la tête qui se déhanche au-dessus d'un corps immobile, les bras qui se lancent soit horizontalement dans une succession d'angles certainement particulièrement précis, soit verticalement dans une série de piqués vers le sol. Et des surprises, des inclinaisons du corps entier, des jetés de pieds façon danse paysanne, des jeux avec les pouces presque Bollywood. Et le plaisir habituel de la danse indienne, la succession des moments de danse pure, théorie des mouvements et des rythmes, et d'autres au mime particulièrement prononcé, soldat gisant au sol pleuré par sa mère, amoureuse timide se parant de jasmin, enfants plantant une graine et l'arrosant de miel ; le jeu intense du visage et du regard ; le langage codé façon langue des signes ; le soudain synchronisme exacerbé de la danseuse avec tel ou tel musicien.
Pour une revue de détail du programme, lisez Joël. Après l'exaltation de la pièce introductive, l'hymne à l'amour du Varnam, puis la lamentation sur les jeunes guerriers tombés au combat, finalement, la pièce qui donne son nom à la soirée, cette histoire de couple qui ne devrait pas s'ébattre sous l'arbre qu'ils ont planté enfants, me touche le moins, son discours écologique me passe complètement à coté. On termine par de la danse pure, mais sans jamais forcer façon démonstration technique - ce n'est pas le but d'Alarmel Valli, au style parfaitement maitrisé et intériorisé, ni sans doute dans les principes du bhârata natyam, où les mouvements, même très fortement codifiés, conservent une grande souplesse.

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