Olivier Messiaen - Turangalila-Symphonie (Salle Pleyel - 1 Février 2008)
Excellente Turangalîla proposée par Sylvain Cambreling à la tête du SWR Sinfonieorchester Baden-Baden und Freiburg. Les tempi sont plutôt lents, mais l'élan général en vagues successives est préservé. Les séquences lentes sont magnifiées dans leur majestueuse opulence, les séquences rapides restent obsessionnellement rythmiques.
Au piano, Roger Muraro joue sa partition comme un véritable soliste de concerto, jouant dès qu'il peut dans un flux temporel plus libre, dégageant ainsi des cadences, puis rejoignant l'orchestre pour les chevauchées impeccables de fougue précise et implacable. Une interprétation très équilibrée, donc, entre férocité terrestre et envolées mystiques, clarté des lignes et richesse des textures. Seul bémol : une vibration aigüe constante, comme un faible larsen provenant peut-être des ondes Martenot de Valérie Hartmann-Claverie. Comme ni Palpatine ni Corley n'en font référence, c'était peut-être particulièrement sensible au balcon... Mais cela ne gâcha que fort peu le plaisir de la soirée.
Parmi les futures Turangalîla données à Paris, listées sur Messiaen2008, on peut noter dès à présent une version Chung en octobre, et une version Eschenbach en décembre avec Tristan Murail aux ondes Martenot !
1 commentaire:
Heureux d'apprendre qu'une prochaine version sera donnée par Chung dont j'adore habituellement la rigueur, la tension et la richesse (pardon pour la pauvreté des qualificatifs d'un béotien). En l'occurrence, pour la version de vendredi soir, je ne sais pas si c'est moi qui ne me trouvais pas dans le meilleur état de réceptivité mais je me suis un peu ennuyé. Contrairement aux précédentes occasions qu'il ma été donné d'écouter cette œuvre, je suis resté enfoncé dans mon siège. Le 1er baclon est-il une explication (d'accord pour le sifflement entêtant). Trop lente ? variété des plans peu "lisible" ? À la rigueur ce que j'ai apprécié furent quelques moments "musique de chambre", pianissimi et comme suspendus dans l'espace.
Enregistrer un commentaire