samedi 7 octobre 2006

Mozart Dutilleux Chostakovitch (Salle Pleyel - 5 Octobre 2006)

Beaucoup de blogueurs pour ce concert anniversaires : l'amateur,
guillaume - mbr, Paris-Broadway, Simon Corley ; d'autres ?

Wolfgang Amadeus Mozart - Symphonie n°33

C'est joli, gentil, c'est bien interprété, c'est bien plan-plan, ça dure 20 minutes.

Henri Dutilleux - La Nuit Etoilée

Je me rends compte avec étonnement que c'est une pièce que je connais pas, en fait ! Orchestre inhabituel (sans violons ni altos), une apreté et une tension difficile à appréhender à la première écoute, dommage, c'est typiquement le genre d'oeuvre qui peut s'épanouir merveilleusement en concert, pour peu qu'on la connaisse suffisament avant.

Dimitri Chostakovitch - Symphonie n°5

Pas de problème de familiarité insuffisante avec cette pièce-ci. C'est la symphonie qui m'a donné envie de m'intéresser à la musique classique contemporaine. Et cela reste une des oeuvres fondatrices de mon panthéon musical ; de plus, une des rares dont je puisse siffloter les thèmes sous la douche !
Première fois, par contre, que je l'écoute en concert. Expérience bouleversante. Fermeté des tapis de cordes, intensité poignante des interventions solistes des vents, agressivité bartokienne du piano et des percussions, luminosité et profondeurs des timbres, fort peu de fautes (un violon soliste un brin trop tzigane ; quelques surchauffes rythmiques qui frisent le chaotique). Admirable Orchestre de Paris.
La conclusion du dernier mouvement est un piège fort complexe, avec son triomphe insupportable, sa réjouissance imposée par la force. Yutaka Sado en conserve l'ambiguïté grinçante, forçant sur le crissement ininterrompu des cordes pour traduire l'oppression, martelée par les timbales, corrodant la majesté des cuivres.
(A propos de cette cinquième, Alex Ross pointe une nouvelle interprétation de l'oeuvre, et en particulier de la présence de motifs thématiques inspirés par l'opéra Carmen de Bizet : serait-ce parce que Elena Konstantinovskya, que Chostakovitch avait fréquentée en 1934-35, s'était ensuite enfuie en Espagne pour y épouser Roman Karmen ? Ah, histoires et Histoire ...).

Radio : le premier mouvement de la cinquième.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Mozart bien interprété par Sado ? cela me surprendrait fort... (Chostakovitch aussi, d'ailleurs)

bladsurb a dit…

Pour Mozart, je manque de référents ... Pour DSCH, je confirme ! (et c'est une oeuvre qui peut être rendue indigeste, j'en ai la preuve sur CD par Bychkov dirigeant le Berliner)

Anonyme a dit…

Je confirme aussi ; Sado était très bien, très impliqué dans le Chostakovitch... Ah mais !

Anonyme a dit…

Je n'y étais pas, bien sûr ; mais cela ne m'empêche pas d'avoir un avis sur Y. Sado que j'ai vu souvent à Bordeaux. Et Christian Merlin du Figaro ne semble pas de votre avis...