"Je pourrais aussi faire quelque-chose de différent : je pourrais marcher sur cet étang sans même me mouiller les pieds, ou je pourrais bien faire courir une rivière là où on le voudrait, et où il n'y en aurait jamais eu auparavant. - Certes, reprit la demoiselle, ce serait là un talent bein gracieux, et je donnerais beaucoup pour être capable de faire de si beaux jeux. - Certes, demoiselle, j'en sais beaucoup de plus beaux encore, et de plus plaisants pour divertir un noble public. Car on ne saurait imaginer de jeux que je ne sache réaliser et faire durer aussi longtemps qu'il me plairait. - Certes, continua le jeune fille, si cela ne devait pas vous ennuyer, je voudrais apprendre de ces jeux, en échange de quoi je serais toujours votre amie intime, en tout bien tout honneur, le reste de ma vie. - Certes, demoiselle, vous me semblez si douce et si aimable que pour l'amour de vous je vous montrerai une partie de mes jeux, à la condition que vous me donnerez votre amour, sans qu'il soit question de rien d'autre."
Les Premiers Faits du roi Arthur, § 256-257
Certes, certes. Mais de quels jeux parlent-ils, Merlin et Niniane, lors de cette première rencontre, qui seraient "en tout bien tout honneur", vraiment ?
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