Bill Frisell Quintet (Théâtre du Châtelet - 6 Juillet 2006)
Fatigue, mal de dent, sans doute aurais-je pu m'abstenir ; du coup, je suis passé totalement à coté de ce concert. Le plus long de la série pour l'instant, il m'a semblé le plus répétitif. Bill Frisell attaque en tempo moyen sur un air de style country, ou de chanson traditionnelle, dans un son un peu liquide, où l'emploi des pédales d'effets reste limité. A la batterie, Kenny Wollesen densifie peu à peu la donne, suivi par Tony Scherr à la contrebasse. Greg Tardy alterne la puissance du saxophone et la douceur de la clarinette, Ron Miles explore au cornet des territoires quasi bruitistes. Le morceau dure à peu près 15 minutes. Le public applaudit (ou pas, certaines transitions l'empèchent), puis on recommence avec un nouveau morceau. Dans l'ensemble, c'est le jeu de Ron Miles qui m'a le plus plu. Mais vu l'état fortement défaillant de mon attention, ça ne signifie pas grand-chose.
2 commentaires:
Je découvre ce lien un peu tard. J'étais à ce concert et ce fut un réel plaisir. Bien sûr n'ayant assisté qu'à 4 ou 5 concerts jazz dans l'année difficile de faire la fine bouche (bon j'ai vu Scofield play R. Charles et ce fut moins convaincant...). Mais j'ai apprécié en live le retour de Frisell depuis quelques temps à une musique plus dense, moins country neurasthénique. J'ai apprécié de nombreux thèmes mais ce qui fait la patte du Bill et m'a fasciné c'est sa gestion des tempos et des expositions de thèmes et de leur dynamique. Autrefois Bill utilisait beaucoup en effet ses pédales notamment pour jouer comme par pudeur du volume et effacer les attaques des notes. Ici j'ai eu la sensation que c'est sur l'ensemble du morceau que Bill joue d'une pédale de leader plus que de guitariste, pour faire monter doucement des tempos moyens qui s'emballent très très progressivement ou souvent ne s'emballent justement jamais, des expositions de thèmes qui tardent se défilent ou se répétent à l'infini et sont martelés. La violence, les passions sont là mais les tensions sourdes montent comme des flux inexorables et assez mélancoliques. Bon plus terre à terre as-tu souvenir du solo de Frisell où il utilise un son de guitar qu'on pourrait appeler "anti-son" une sorte de son chewing gum qui n'explose pas vraiment audible !!... Heureusement Bill n'a pas insisté.
En fait, je n'ai strictement aucun souvenir auditif de ce concert ; à peine vois-je comment était la scène. J'étais franchement fatigué...
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