lundi 28 novembre 2005

Ensemble Umkulu (Cité de la Musique - 27 Novembre 2005)

Je n'aime pas dire du mal des gens, mais c'est vrai que Umkulu est un groupe sympathique. Deux blancs en vadrouille se rencontrent en Australie autour de leur fascination pour le didgeridoo, une saxophoniste les accompagne, et un batteur camerounais vient compléter le groupe (avec plus tard un bassiste).
Sympathique, donc. Ils distribuent des feuilles de papier pour qu'en les froissant, le public imite la pluie amazonienne. Ils incitent (sans grand succés jusqu'au rappel, comme souvent dans ce genre de concert où les sièges sont trop confortables) le public à danser, à chanter, à répondre, tout ça. Ils racontent des histoires, veulent nous amener dans un grand voyage dans le pays merveilleux de la musique, tout ça tout ça. Ils remercient l'équipe technique de la Cité, remercient le public si chaleureux, remercient des listes de prénoms à n'en plus finir, tout ça tout ça tout ça.
Bref, et la musique ? La base est bonne : Foé Nkolo Ayida est un batteur aux rythmes rebondissants et dynamiques, excellent percussioniste aussi, et Seb et Yo2 aux didgeridoos savent varier les effets, rythmes et sonorités. Bertrand Foi, à la basse, reste quasiment inaudible, noyé dans les vibrations profondes des didgeridoos ; ses interventions aux tambours sont plus réussies. Enfin, le gros point faible, c'est qu'il manque par-dessus cette base un élément qui permettrait à la musique de vraiment fonctionner : Steph Mibel est sans doute supposée apporter cette touche finale, mais la sonorité anémique de son saxophone, où elle égrène en boucle de pauvres mélodies, ne fait que révéler le manque. Du rap, du Free, il faudrait que ça brule ! (écoutez le "Fire theme" de Coleman sur la radio de Samizdjazz pour comprendre ce qui manque ici).
Globalement, malgré une pointe de frustration énervée, le concert se passe gentiment. Mais un léger remaniement de l'équipe permettrait un tout autre impact. S'ils ne peuvent se passer de la miss, faire intervenir des invités pourrait être une solution.

Mise à jour : Je mets dans le Pot-Pourri un air de didejeridoo ; ou presque.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

je suis venu sur ton blog cher damien j'ai vu et j'ai écouté.....
Merci pour tes analyses et tes critiques(je pense à celle concernant notre concert de la villette)...Nous continuons d'essayer de faire miieux à chaque fois...Merci encore

bladsurb a dit…

Comme j'étais un peu sévère, bravo pour prendre ainsi la critique. (mais Damien, c'est le blogueur de "Samizdjazz", moi je m'appelle Bladsurb).