Hanspeter Kyburz - Danse aveugle
Autant j'avais aimé cette pièce à la
première audition, autant cette seconde me déçoit. L'oeuvre oscille entre le presque silence, marqué de cordes pincées au piano et carressées au viloncelle, et des agitations frénétiques. Rapidement, cela me lasse. Peut-être l'interprétation (Hae-Sun Kang au violon me semble peu concernée, alors que Pierre Strauch au violoncelle excelle ; un nouveau clarinettiste, Jérôme Comte ; une pianiste "supplémentaire") ; sans doute la fatigue.
Hanspeter Kyburz, Emio Greco, Pieter C. Scholten - Double Points: +
En préambule de "Danse aveugle", Emio Greco était venu faire quelques pas, étirements et ronds de jambe, avant de s'éclipser comme en s'excusant. Le voilà de retour sur un plateau bien occupé, avec les musiciens sur les bords et le chef d'orchestre Jean Deroyer dans un coin, et deux gros assemblages de projecteurs suspendus au milieu. Le danseur, armé de capteurs, commande par ses mouvements une partition électronique, qui se superpose aux instruments. Il agite les bras avec maestria, plie et déplie les jambes avec inventivité, se contorsionne impeccablement. Mais la chaleur de la salle, la semi-obscurité de la scène, me plongent dans un demi-sommeil qui ne me permet sans doute pas d'apprécier tous ces efforts à leur juste mesure. La musique me semble répétitive, complexe mais sans charme particulier, concentrée sur tout cet appareillage technologique (musique commandée par le mouvement ; interaction électronique / intrumentale ; jeux de lumière qui doivent eux aussi interagir). Toute cette interactivité finit par sentir le bazar, sans hiérarchisation, et sans transcendance. 45 minutes sans discours suffisament structuré, ça tue. Le reste du public fait un quasi-triomphe.
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