dimanche 3 novembre 2013

Turbulences - Chemins de traverse (Cité de la Musique - 19 Octobre 2013)

Dans ce grand week-end conçu par Pascal Dusapin, je n'ai assisté qu'au concert du samedi soir, qui sortait de l'ordinaire par sa durée, en trois parties et voisinant les quatre heures, et par son ambiance, l'EIC comblant les entractes par des interventions presque au milieu du public de la Cité (et entendre Isabel Soccoja soudain se lancer dans le chant à moins d'un mètre de mon oreille, c'est une sacrée expérience).
La salle est aussi organisée de manière originale, avec trois plateformes au centre et sur les deux bords : les musiciens s'installent sur l'une ou l'autre, et les temps de transition en sont fortement diminués.
Prendre trop de temps avant d'écrire le compte-rendu pose le problème de l'oubli : certaines pièces ne me disent plus rien, ou plus grand-chose ; mais c'était déjà le cas deux jours après ! Abondance de biens nuit, parfois, et trop de morceaux enchaînés finissent par se marcher sur les pieds.

Kurt Schwitters - UrSonate

Un enregistrement de cette pièce est parfois donnée à Beaubourg, dans les salles dadaïstes il me semble. Là, c'est du live, par Eric-Maria Couturier et Grégoire Simon, qui choisissent un extrait très rythmique, avant quelques cris. Fort sympathique mise en bouche !

Leos Janacek - Capriccio

Pas de souvenir.

Mauricio Kagel - Tango aleman

Humour habituel du compositeur, dans cette parodie de tango pour soprano, piano, violon et accordéon, qui en respecte pourtant les codes et les couleurs.

Pascal Dusapin - Aks

Pas de souvenir.

jens mcmanama

Pierre Boulez - Troisième sonate : Formant 2 - Trope

Dommage que Dimitri Vassilakis ne joue qu'un extrait : c'est splendide de poésie et de vigueur.

Peter Ablinger - Voices and piano

Cela ressemble à du Reivh avant Reich : des voix enregistrées sont diffusées et le piano en joue une analyse spectrale. Intéressant, mais sans plus. Ce doit être un extrait seulement, mais c'est pas dit.

Steve Reich - Different Trains

J'ai autrefois beaucoup aimé cette pièce, impressionné par l'alliage des voix, des sons de train et du quatuor à cordes ; puis plus du tout, énervé par l'émotion trop facile, et par la partie enregistrée qui phagocyte le jeu des musiciens. L'interprétation de ce soir, par Jeanne-Marie Conquer, Diégo Tosi, Grégoire Simon et Eric-Maria Couturier, me reconcilie aum oins avec la troisième partie, où les cordes se font plus présentes, moins noyées dans la fumée ou le brouillard.

jérôme comte

Luciano Berio - Naturale

De nouveau de la voix enregistrée, mais en guide et accompagnement de loin en loin d'une partition essentiellement pour alto solo et percussion. Si Odile Auboin est impeccable dans les parties les plus virtuoses, elle manque de ... naturel ... lorsque la mélodie frôle l'émotion plus facile. Je préfère l'interprétation de Kim Kashkashian.

Jonathan Harvey - Sprechgesang

Pas de souvenir.

Peter Eötvös - Snatches of a conversation

Pas de souvenir.

Claude Vivier - Trois Airs pour un opéra imaginaire

La soprano Caroline Melzer succède à la mezzo-soprano Isabel Soccoja qui a assuré jusqu'ici toutes les parties vocales. Comme souvent chez Vivier, cette musique me plonge dans un état second, comme dans une transe, entre une ligne vocale très mélodique même si elle s'orne d'effets, mais sans bons d'octaves, et un orchestre en sables mouvants.

Ailleurs : Michèle Tosi

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