Anne Teresa De Keersmaeker - Elena's Aria (Théâtre de la Ville - 19 Mai 2013)
ATDK n'aime pas répéter trop longtemps les mêmes formules, et régulièrement, essaie un autre style, une autre approche, dans des ruptures qui font d'elle cette créatrice passionnante à suivre, toujours dans la recherche et le doute. On voit par cette pièce, qui a été créée juste après "Rosas danst Rosas", et qu'elle reprend cette année pour la première fois, que c'était vrai dès le début de sa carrière. Musique rare et à l'arrière-plan, mouvements qui tardent à se mettre en place, pénombre persistante, une sorte de souffrance contrainte à la place de la jubilation énergique, c'est comme une inversion des premières pièces.
A trente ans de distance, on peut repérer des points de rapprochements avec les pièces les plus récentes, dans le traitement de la lumière, de l'attente, de la tension douloureuse. Mais là où j'étais captivé, voire subjugué, ici je me suis essentiellement ennuyé.
Sur la scène, plein de chaises, et quelques danseuses ; cinq, en fait, mais au départ on n'en voit que trois. Elles se chassent d'une chaise à l'autre de quelques mouvement coordonnées. Se lèvent, font quelques chaises, retombent. Actions diffuses, ambiances confuses.
Des textes sont lus, mais avec des accents qui les rendent très peu compréhensibles, des vidéos d'immeubles qui s'effondrent sont projetées, tic moderne de l'époque, devenu obsolète depuis.
Il y a évolution. Au départ séparées ou opposées, les danseuses finissent par établir des séquences qui les unissent toutes, et synchronisées. Et il y a une sorte d'épilogue : les danseuses assises en front de scène répètent quelques gestes fatigués. Certains y trouvent une grande émotion, j'y reste hermétique. Globalement, je respecte, mais j'accroche pas, tout simplement.
Ailleurs : La souris, Native Dancer, Théâtre du blog ...
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