Concerts Gais 11 (Temple des Batignolles - 2 Juin 2013)
Nikolaï Rimski-Korsakov - Ouverture de la Fiancée du Tsar
Ca commence par une marche militaire bien relevée, et après un court passage aux cordes, les cuivres se mettent en marche pour tout écraser sur leur passage - dans ce temple, leur donner trop de volume sonore ne pardonne pas. Le précédent chef y faisait bien attention, mais Julien Vanhoutte pas. Ce n'est pas ma musique de prédilection au départ, mais là du coup, on ne l'entend guère.Gabriel Fauré - Pelléas et Mélisande
Le livret, plus cheap que d'habitude puisqu'en noir et blanc et sans aucune publicité, mais toujours instructif et amusant grâce aux textes de Klari von MachinTrucChose, indique que Debussy considérait cette musique digne d'un "casino de station balnéaire". De fait, ça roule gentiment, c'est tendre et c'est moelleux, la Sicilienne (la seule pièce que je connais) pourrait être (a été ?) utilisée comme générique d'émission de vulgarisation culturelle, mais tout ça est surtout gentiment fadasse, limite sans intérêt.Claude Debussy - Prélude à l'après-midi d'un faune
Après l'entracte, changement de braquet. Ce chef d'oeuvre, je l'ai entendu parfois magnifié, parfois massacré. On est ici dans la première catégorie : des tempi d'une souplesse parfaite, qui suivent les mélodies aux détours de leurs éclosions ; un flûtiste humble et sans faute, à sa place ; une avancée à tâtons, comme au travers d'un rêve ; les montées orchestrales, et les soudaines retenues, parfaitement négociées, sans forcer ; l'émotion ô combien présente. C'est beau. J'étais venu essentiellement pour cette pièce, et l'interprétation valait largement le déplacement. Bravo au manager artistique pour cette suggestion de programme, au chef Julien Vanhoutte et aux musiciens des Concerts Gais pour l'avoir si brillamment menée à bien !Camille Saint-Saëns - Concerto pour violoncelle n°1
Encore un concerto pour violoncelle, genre que j'adore, mais si prolifique depuis 150 ans ! Je ne connaissais pas celui-ci, et pensait ne pas être vraiment intéressé (trop romantique, disons). Et puis rapidement, le jeu de la soliste Marlène Rivière me capte, et finalement, ce concerto me séduit tout à fait. Quelle histoire raconte ce violoncelle, je ne sais pas, il y a de l'intime, et de l'humour, beaucoup d'allant, des coups de force et de petites douceurs. Autour du soliste, l'orchestre, essentiellement, accompagne : pas vraiment de confrontation, ou de lutte. En fait, je ne l'ai pas vraiment écouté, tout concentré que j'étais sur Rivière.En bis, elle nous joue la sarabande de la 4ème suite de Bach, et comme le public continue à manifester son grand enthousiasme, c'est l'orchestre qui vient achever la soirée par un "Finlandia" de Sibelius particulièrement lourd et bruyant.
Ailleurs : Joël, Klari
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