Heinz Holliger - Scardanelli-Zyklus (Cité de la Musique - 30 Mai 2013)
C'est un vaste cycle de près de 2h30, contenant des pièces vocales, orchestrales, et pour flûte soliste. La plupart d'entre elles sont basées sur des idées plutôt abstraites de forme, genre "trois présentations d'un canon pour sept voix de femmes : staccato en demi-ton, non-staccato en quarts de ton, tenuto en huitièmes de ton. Chaque chanteuse chante dans le tempo donné par son pouls" (ça, c'est pour "Sommer III"). Ou bien on se plonge dans les descriptifs et on tente de suivre les canons, les quarts de ton, les rythmiques plus ou moins libres, ou bien on se laisse flotter, au gré des épisodes qui recréent des cycles de saison.
Le Choeur de la Radio lettone m'impressionne guère, l'Ensemble Intercontemporain est égal à lui-même, Heinz Holliger dirige tranquillement tout ce beau monde, et de temps en temps déclame d'une voix de stentor les dates et signatures farfelues qui ornent les poèmes de Hölderlin qui servent de base d'inspiration. Mais la star de la soirée est la flûtiste Sophie Cherrier, en particulier dans "(t)air(e)", qu'elle transcende en une prodigieuse quête quasi-mystique d'une beauté baignée de mystère.
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