Philippe Manoury - Stringendo
C'est la création française de ce quatuor à cordes, créé il y a deux ans à Donaueschingen par le même quatuor Arditti que ce soir. Pas d'électronique ni d'informatique, juste les cordes. Elles suffisent pour maintenir agréablement l'attention pendant les 20 minutes. J'y ai surtout aimé des séquences en touches très brèves, comme des faux pizzicatti.
Francesca Verunelli - Unfolding
Dans le livret, la compositrice explique qu'elle veut faire muter un matériel musical jusqu'au danger de le rendre méconnaissable. Mais c'est l'effet inverse que je ressens : je ne reconnais aucune variation significative dans cette soupe de sonorités aiguës, que le dispositif électronique n'éclaire guère, et qui me reste imperméable d'un bout à l'autre.
Brian Ferneyhough - Quatuor à cordes n°6
Comme "Stringendo", ce quatuor a été commandé par les Arditti et créé à Donaueschingen en 2010. Quel bonheur de retrouver la complexité qui me semble si évidente de Ferneyhough ! Je ne comprends rien aux structures mises en oeuvre, mais je ressens les tensions et les détentes, les idées qui éclosent s'épanouissent puis sont remplacées, parfois rapidement, mais en gardant une cohérence dont j'ignore le mécanisme. Ici, les séquences se superposent, au lieu de se succéder séparées par des silences. C'est à en perdre haleine, mais j'y gagne rapidement un effet de second souffle. Ses "Sonates" pour quatuor à cordes ont été une étape importante dans mon amour pour la musique contemporaine, et que presque toute son oeuvre pour quatuor à cordes ne soit que sur des disques épuisés est désolant.
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