dimanche 17 juin 2012

Manoury Berio (Cité de la Musique - 9 Juin 2012)

Philippe Manoury - Neptune

Dans le cycle "Sonus ex machina" essentiel dans l'histoire de la musique avec informatique en temps réel, ma pièce préférée est "La Partition du Ciel et de l'Enfer", et celle que j'aime le moins est "Neptune". Question de son, d'abord : deux vibraphones et un marimba, ça ne permet pas la variété de couleurs que possède un orchestre entourant un piano ou une flûte soliste. Bien sur, il y a toute la partie électronique qui permet de varier les effets et les ambiances, et en concert, ça marche mieux que sur CD, à cause de l'ajout spectaculaire de la spatialisation. Mais cet appareillage produit des sons qui vieillissent bien plus vite que n'importe quel instrument réel. Quant à la structure de l'oeuvre, je ne la comprends pas suffisamment pour que sa dramaturgie seule me tienne en haleine. Du coup, la grosse demi-heure est un peu longue ... philippe manoury - neptune

Luciano Berio - Ofanim

Le livret indique qu'il s'agit de la création française de la version de 1997. En voyant entrer la soprano Esti Kenan Ofri et son étrange robe cocon, je me rends compte que j'ai déjà entendu cette oeuvre, lors d'un Festival d'Automne, sans doute en 1992 d'après ce que me dit Internet ; c'était à l'opéra Bastille, et j'y entrais alors pour la première fois.
Si pour Manoury, il n'y avait que trois percussionnistes et de l'informatique, cette fois il y a un EIC plus au complet, et la Maîtrise de Radio-France. Du coup, Susanna Mälkki dirige avec de très grands gestes bien fermes.
De ma première écoute, je me souvenais du chant final de la cantatrice. Mais avant, il y a beaucoup de musique, et qui ne me plait guère : c'est assez répétitif, et surtout ça sature assez souvent, dans un grand mélange d'orchestre, de choeur et d'effets informatiques où on ne reconnait plus grand-chose.
Du coup, je n'entre vraiment que lors de l'entrée du chant soliste ; la cantatrice cette fois y met moins d'effet visuel (la précédente se levait lentement, comme émergeant de la terre, puis se frappait très théâtralement la poitrine), mais ce chant plein de désespoir résonne toujours avec force, un calme après la tempête qui n'apporte aucun réconfort, plutôt une lamentation sur les cadavres laissés par les épisodes précédents. ofanim

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