Julien Lourau - Superman Ciné-mix (Cité de la Musique - 17 Février 2011)
Si j'aurais su, j'aurais peut-être pas venu. Je m'attendais à un concert de Jazz, électrique certes, mais ce fut plutôt de la musique électronique, avec un saxophone par moments (Julien Lourau jouant aussi du Fender Rhodes, mais qui se fond alors dans le son général). Et cette musique, au croisement des bruitages de Jeff Sharel et des platines de DJ Oil, m'apparaît épaisse, peu subtile, parfois seulement dansante, un peu sale, ce qui est OK, mais ne m'accroche pas. La voix de Karl The Voice apporte un coté soul, mais on est loin de la beauté d'Anthony Joseph chez Laurent Garnier (la comparaison avec ce concert exceptionnel est cruelle, mais on retrouve trop d'éléments communs pour que je n'y pense pas, et ne mesure la distance). De plus, répéter 500 fois "When they call me, they call me Superman, Superman" devient vite lassant, puis vaguement irritant, puis vraiment énervant.
Mais il n'y a pas que de la musique : c'est un ciné-concert. Au-dessus de la scène, un grand écran diffuse des dessins animés des années 40, réalisés par les frères Fleischer (les créateurs de Betty Boop), sur le super-héros, qui combattait les volcans et les savants fous (avec des pouvoirs plus faibles que ceux affichés plus tard, il fatigue vite à cette époque !).
Ces cartoons sont complétés par des bidouillages de Fred Ladoué, qui filme en direct de petits théâtres où il place des jouets et des effets divers (roues qui tournent, flammes et fumées, etc.). Dans cette discipline, sa performance est à mi-chemin entre le pire (Gary Hill illustrant Varèse) et le meilleur (Pierrick Sorin mettant en scène Gérard Pesson).
Bref, pas terrible, tout ça...
Spotify: Dans la discographie éclectique de Julien Lourau, ce concert correspond à l'album Brighter Days. Je m'attendais plus à quelque-chose s'approchant de Fire and Forget. Mais j'aimerais mieux le voir dans un contexte vraiment Jazz, genre Saigon Quartet.
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