Anderson Carter Saariaho (Cité de la Musique - 11 Février 2011)
Julian Anderson - The Comedy of Change
Je pense que c'est la première fois que j'entends ce jeune compositeur (il a mon âge, donc il est jeune, forcément) britannique, mais influencé également par Tristan Murail. Cette pièce, en six volets très distincts et une conclusion plus mélangée, présente des aspects spectraux, mais moins théoriques que les créateurs de ce mouvement ; il y mêle des éléments picturaux et narratifs, un peu comme du George Benjamin.Le thème est "l'évolution" dans la nature, et de fait, le musique évoque des paysages presque éternels, des phénomènes météorologiques, des scènes de vies animales ... Le livret indique que des quarts de tons entrent en jeu, que je n'ai absolument pas ressentis. La matière est belle, transparente et fluide. Et mélodies et harmonies n'ont pas peur d'inviter l'auditeur à pénétrer sans violence dans son monde. Captivant.
Elliott Carter - On Conversing with Paradise
J'ai entendu du Carter plus difficile d'accès ! Ici, la musique semble se mettre toute au service des poèmes d'Ezra Pound (cantos 81 et 120), qui sont proférés, chantés, déclamés, par le baryton Leigh Melrose avec beaucoup d'engagement et de sincérité dramatique. Seul le fracas des 5 percussionnistes secoue cette longue mélopée, alors que le reste de l'orchestre l'accompagne par des touches à l'architecture légère et subtile. Prenant.Kajia Saariaho - Graal Théâtre
N'aurais-je jamais entendu ce morceau en concert ? En tous cas, ce soir, il me laisse à quai. Peut-être que Jeanne-Marie Conquer ne le joue pas assez en "violin hero" comme sait l'être le dédicataire de l'oeuvre Gidon Kremer ? Peut-être Ludovic Morlot ne réussit-il pas à tirer l'EIC vers plus de mystères ? Ou peut-être vais-je finir par me lasser de cette compositrice ? Ou simplement ce soir, cette pièce ne m'allait pas ? Je m'y suis simplement ennuyé ... Décevant.Ailleurs: Papageno, c.roch.notes
Spotify: Julian Anderson: Book of Hours, Elliott Carter – The Minotaur; Piano Sonata; Two Songs, Kaija Saariaho – Château de l'âme
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