vendredi 21 septembre 2007

Britten Berners Elgar (Salle Pleyel - 19 Septembre 2007)

Musique anglaise pour ce début de saison, jouée par l'orchestre de Paris, dirigé par Jeffrey tate, dans une salle Pleyel fort peu pleine, malgré des renforts de bus.

Benjamin Britten - A Time There was...

L'orchestre est réduit aux dimensions d'un grand ensemble de chambre, pour cette suite d'airs populaires anglais, et Britten utilise pour chaque pièce une instrumentation particulière, pour lui donner une couleur caractéristique (des roulements de timbales ici, de la harpe là ...). Ultime oeuvre purement orchestrale de Britten, c'est magnifique, poignant par moment mais toujours avec l'élégance de la tendresse ou de l'humour ; à se procurer (un passage après concert au Virgin me permet de découvrir que l'ancien espace Classique accueille désormais également le Jazz, ce qui laisse deviner la place dévolue à la musique contemporaine ; leur espace Jazz était assez étendu à une époque, il semblerait que le public n'ait pas récompensé leurs efforts, dommage ... Bref, peu de Britten dans les rayons, et pas cette oeuvre-ci en tous cas).

Lord Berners - The Triumph of Neptune

Dans cette suite de ballet, on peut retrouver des élans de fièvre raveliens, à la fois lourds et virevoltant, on peut aussi sourire lors d'évocations stravinskiennes à la Pulcinella, préciosité des timbres exacerbée jusqu'à l'ironie, mais la plupart du temps on s'ennuie ferme, devant un paysage de cartes postales, de formules toutes faites, comme un film hollywoodien qui permet de distinguer le simple talentieux du vrai créateur ; l'orchestration est bien foutue, mais il n'y a guère d'intérêt. De la musique qui s'oublie au fur et à mesure qu'elle s'écoute : en ce sens, effectivement, c'est aussi médiocre que la plupart des musiques de film.

Edward Elgar - Enigma Variations

Il est probable que ma première audition était particulièrement exceptionnelle, puisque cette fois je suis gêné par des détails (mise en place ou choix d'interprétation) : des cors trop présents, une dynamique dans les cordes trop démonstrative ... Le LSO trouvait chez Elgar sa langue maternelle ; ce n'est pas le cas de l'Orchestre de Paris. Mais l'essentiel est là : la grâce triste des moments lents, Nimrod, et le final qui m'emporte.

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