Hugues Dufourt - La Tempesta, d'après Giorgione
Comment traduire en musique
cette attente figée par un éclair irréel ? Dufourt utilise un instrumentarium assez original, avec entre autres une spectaculaire flûte contrebasse, une clarinette contrebasse, un trombone ténor-basse. Chaque note est tenue comme une vague, qui enfle puis décroit. Cela crée une lente et immuable respiration, qui pourrait viser une sorte d'apaisement à la Cage, si n'étaient les tensions des harmonies et des couleurs orchestrales, vrombissantes à la limite de la menace. Peu à peu, la tessiture monte, vers le blanc de l'éclair immanent. Mais sur 20 minutes, c'est long.
Hugues Dufourt - Down to a Sunless Sea
Les cordes de l'orchestre du conservatoire viennent rejoindre celles de l'EIC, pour 10 minutes de fluctuations diverses qui ne me laissent aucun souvenir !
Peter Eötvös - Atlantis
Après les atmosphères et études climatiques de Dufourt, Eötvös nous sort le grand spectacle ! Des percussionistes dans les tribunes, de la spatialisation électronique, quatre autres percussionistes en front d'orchestre et le masquant presque, un baryton et un enfant en font de scène, c'est du lourd, de l'intense, du dramatique et cinématographique ! Il dirige tout ça en se tournant dans tous les sens, et nous emporte pendant une grosse demi-heure par monts et par flots, un voyage mouvementé et aux effets variés, où on ne s'ennuie pas une seconde, au détriment peut-être d'émotions plus subtiles.
2 commentaires:
Vingt minutes devant la Tempête (la vraie, celle de Giorgione), c'est court.
Oui, assez d'accord pour Atlantis, beaucoup de moyens, mais pas d'effet si profond, en fin de compte.
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