Premier Anniversaire !
Découverte des Blogs
J'ai découvert l'existence des blogs par ... le Monde Diplomatique, en Aout 2003 ! Where is Raed ? d'abord, que pointait l'article, suivi de Baghdad Burning et Healing Iraq, ainsi que Turningtables, puis rebond vers les USA, par Juan Cole, George Paine, et autres Billmon... Après les warblogs, vint la présidentielle US. Et d'autres noms : Josh Marshall, Kevin Drum, Daniel Drezner, Andrew Sullivan... Et quelques blogs collectifs pour voir le monde d'un point de vue non français : Tacitus, Winds Of Change... Le nombre de pages que je lisais en anglais à l'époque, c'est incroyable ! Aujourd'hui, je fatigue rapide à cet exercice.Au milieu de toutes ces pages, soudain, un lien vers un site ... écrit en français ! Le site émetteur était Matthew Yglesias, le bénéficiaire était Ceteris-Paribus, et cela se passait le 19 Avril 2004. On peut donc bloguer en français, incroyable ! De là, découverte de Phersu, de Versac, de Eolas. Les centres d'intérêt s'élargissent de blog-rolls en blog-rolls : Princesse H, CaliMinachex, Kozlika. On peut donc écrire non seulement en français, mais en plus sur des sujets plus frivoles que la politique internationale ou l'économie comparée ! Sans forcément parler cul et déprime amoureuse ! Parler musique ... L'idée germe ...
Parcours culturel
Quelques mots sur moi, tiens. Jusqu'à 18 ans, j'ai vécu dans le Sud de la France, dans une famille plutôt portée vers la musique : mon père adorateur de l'orgue et de Bach, frère et soeurs apprenant tous à jouer du piano, frère devenant un temps batteur professionnel dans un groupe de rock. Moi seul échappe aux leçons obligatoires de solfège, suite à une première année d'apprentissage désastreuse et à une certaine fatigue parentale. Jusqu'à 19 ans, je m'intéresse essentiellement à "Cure", "Simple Minds" et autres "Depeche Mode". Parti poursuivre mes études à Angers, où je découvre "Front 242", "Skinny Puppy" ou "Dead Can Dance", un copain de classe me fait écouter le "Sacre du Printemps". Grande claque. Quelques semaines plus tard, je trouve dans la discothèque paternelle la "Cinquième" de Chostakovitch, dirigée par Rostropovitch. Deuxième grande claque. Illico, j'entreprends d'écumer la médiathèque angevine de tout ce qu'elle contient en musique contemporaine. Et quelques visites de Paris me font comprendre que c'est là que je veux continuer ma vie : un seul Beaubourg en France, et un seul Ircam...Parcours atypique : les sondages indiquent que les concerts de l'EIC sont principalement fréquentés par des CSP+ (là, j'en suis...), ayant une forte culture classique (ben non, là j'ai zappé), et pratiquant ou ayant pratiqué la musique (à part la flute à bec au collège, et de frapper des mains sur mes genoux, non, rien). C'est aussi pourquoi je ne fais pas de pédagogie ou d'explications trop techniques, je n'ai pas le background pour.
Arrivée à Paris en 1991. Mais il me faut quelques années avant de squatter les salles de spectacles. Comment ais-je commencé ? Eh bien, je ne me rappelle plus. Drame. Pareil que Kozlika : je perds la mémoire. C'est embêtant, parce qu'il y a des moments magnifiques que j'aimerais pouvoir retrouver, dans mes souvenirs, ou sur disque. Mais qui ais-je vu ? Quelles oeuvres ? Quand ? Ais-je aimé ? J'ai d'abord noté mes impressions sur un carnet, mais j'ai une écriture illisible même pour moi, et en plus, un carnet, on ne peut pas y faire de recherche rapide. J'ai ensuite commencé à remplir une petite base de données, mais cela ne me satisfaisait pas non plus. Trop contraignant, et pas assez de retour sur effort.
Naissance de ce blog
Au croisement du désir de garder une trace des événements culturels consommés, et du désir d'entrer à mon tour dans le monde fabuleux des bloc-notes informatiques, est né "Bien Culturel". Le titre s'est imposé immédiatement. J'en aime la vanité auto-parodique (en prenant "bien" en adverbe), et le caractère paradoxal (en prenant "bien" en substantif ; un événement culturel est-il un "bien" ?). Quant à "Bladsurb" (prononcez "Blad sseurb"), c'est le nom d'un groupe de New Wave électro-gothique dont je faisais partie à Angers ; si Th.B revendique le nom, qu'il me fasse signe !Le but est de garder une trace de ces concerts, spectacles de danse ou de théâtre, que je puisse en retrouver l'émotion par la suite. Je ne cherche pas l'objectivité. Et abuse parfois de figures de styles ou d'images passablement lourdes ou contournées. En plus, parfois à dessein : une image incongrue peut plus facilement fixer une sensation particulière, et aider à retrouver cette exacte sensation par la suite, qu'une longue description plus conventionnelle.
Le fait que ces billets soient lus n'était, et n'est toujours pas, essentiel. Je voyais l'utilisation de l'outil "Blog" comme un moyen de bénéficier des avantages de cette infrastructure (accès depuis la maison ou le boulot ; indexation par Google ; automatisme de la mise en page ; archivage ; etc.). Même si la possibilité d'avoir des lecteurs m'oblige à un certain effort de rédaction, je fais peu d'efforts pédagogiques, et utilise sans gène des références culturelles personnelles sans les expliciter.
Pourquoi "BlogSpot" ? Parce que les premiers bloggueurs irakiens, et le premier blogueur français, que je fréquentais, utilisaient cette plateforme. Une forme d'hommage, donc. En fait, je n'ai même pas cherché à connaître les différentes possibilités, j'ai pris celle qui me semblait la plus naturelle, et accessible : gratuite, sans pub, et si ça convenait aux Irakiens, ça devait me convenir aussi.
Statistiques et fréquentations
A lire les statistiques de visites (d'abord par l'outil Blogger, puis par SiteMeter, enfin avec StatCounter), j'eus la rapide surprise de me découvrir dans la blog-roll de Zvezdoliki, et de ParisianSmile (où je ne suis pas resté longtemps ! cruauté du délistage ...). Premier pic de fréquentation suite au référencement par Un Blog Par Jour.Augmentation régulière de la fréquentation :
- par le biais des commentaires que je laisse ici et là (C'est dingue comme les lecteurs de Veuve Tarquine aiment suivre les liens ! Beaucoup plus que ceux de Embruns, par exemple ; ou alors, les commentaires que je laisse chez elle sont plus intriguants que ceux laissés chez lui).
- par les moteurs de recherche, qui pointent d'autant plus chez moi que la matière à indexer devient plus importante. En général, beaucoup atterrissent ici sur des noms d'artistes ("philippe hurel", "christine leboutte", "robert curto"). Mais pour le plaisir, quelque requêtes récentes plus fantaisistes :
- "qu'est ce qui permet de dire que la crise est une solution momentanée ?"
- "extrait dialogue théâtral 2 personnages qui s'affrontent"
- "60 millions de consommateurs réfrigérateur choix"
- "chat jouée avec le fantasme"
Depuis quelque temps, d'autres sites m'ont mis en référence, et certains commentaires m'honorent plus que le mérite ce site. Mais la folie des grandeurs est encore loin ! Pour preuve, voici la courbe des fréquentations (et première image jamais mise sur ce site !). Modeste, donc.
Bénéfices
Que m'a apporté ce site ?D'abord, une motivation supplémentaire à assister à des concerts. Les décrire, c'est les partager. Habituellement, il y avait certaines semaines un peu trop denses en spectacles où je décidais de me passer de un ou deux, par fatigue. Cette année, pas un seul de loupé ! J'ai une mission à mener à bien !
Pendant le spectacle même, je suis plus attentif, j'essaie de saisir des moments particuliers, je prépare quelques phrases, ou seulement quelques adjectifs qui me permettront de bien rendre compte.
Vient la rédaction, le lendemain, le temps de digérer, mais sans trop attendre non plus, pour en oublier le moins, et que ça reste vivace. C'est un exercice que j'aime bien.
Et puis, par les commentaires qui sont déposés, les liens qui se croisent, les billets lus chez les confrères, cette étrange sensation de communauté, d'avoir ma place dans le paysage.
Je ne suis pas encore très à l'aise avec la notion de blogosphère, tout ça. Faut-il en rester à ce stade purement virtuel ? Ou aller à des rencontres plus concrètes ? Je ne sais pas. Paris-Carnet, ou pas ? Pour cette fois, je crois que je vais laisser un autre "Oui ou Non" décider à ma place...
Enfin, contrairement à d'autres, je ne vais certainement pas conclure par un "Et je m'arrête là". L'aventure continue, au moins pour l'année prochaine, vu le menu pantagruélique que je me suis préparé, ce serait dommage de se priver !
Mise à jour : je rajoute dans la radio Pot-pourri un morceau apte à ouvrir les chakras, du David Hykes (chant harmonique) qui hésite entre Steve Reich et Terry Riley.
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