Jean-Claude Gallotta - Faut qu'je danse / Daphnis é Chloé (Théâtre des Abbesses - 22 Avril 2011)
Faut qu'je danse
Ce solo n'est pas vraiment une pièce autonome : Jean-Claude Gallotta y raconte les circonstances de la création de "Daphnis é Chloé", dans un texte simple et touchant, qui vers la fin tire un peu trop vers la poésie. Et régulièrement, il interrompt son récit par un "mais faut qu'je danse, faut qu'je danse", et de fait, il s'élance, gambade de part ou d'autre de la scène, se fige dans des poses un peu maladroites, ne cherche pas à pousser son corps de plus de 60 ans vers le spectaculaire ou la démonstration technique mais au contraire reste dans une nudité du geste, une sincérité des intentions, qui force le respect et l'attendrissement admiratif. Une démarche à l'opposée de celle de Louise Lecavalier, en fait, et qui est beaucoup plus intéressante.Daphnis é Chloé
Et donc, enchainé sans pause, "Daphnis é Chloé", créé en 1982, repris par trois danseurs magnifiques et intenses, Francesca Ziviani, Nicolas Diguet et Sébastien Ledig. Une pièce essentiellement composée de duos, où se découvrent les jeux des corps et des sentiments, dans l'exubérance exploratrice de la jeunesse. Et quelle santé, quelle énergie ! Le piano de Henri Torgue libère des torrents de notes, où se baignent les couples. Le langage me semble sans age, et le plaisir constamment renouvelé. Un grand bain de jouvence. Et le sourire des interprètes pendant les saluts, où Ziviani en particulier semble prête à recommencer de suite tant elle déborde encore d'énergie, ravit.Ailleurs: ResMusica, Rue du Théâtre, Toute La Culture
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire