Prokofiev - Gennady Rozhdestvensky (Cité de la Musique - 14 Octobre 2010)
Si la salle est si pleine, ce qui en ce début de saison est plutôt rare, c'est bien pour le maestro Gennady Rozhdestvensky. Mais tout de même, un tel panégyrique introductif, avec extrait de film "Notes interdites" de Bruno Monsaingeon, puis longue présentation des oeuvres de la soirée par le chef d'orchestre lui-même, avec traduction un brin poussive, c'est un peu lourd. Au bout de 20 minutes, la Deutsche Radio Philharmonie Saarbrücken-Kaiserslautern s'installe enfin, et la musique commence.
Sergueï Prokofiev - Symphonie n°2
Voilà un concert qui aurait mieux eu sa place dans la salle philarmonique. L'orchestre plantureux déborde largement sur la salle. Et quand les cuivres se lancent, l'acoustique de la salle a du mal à les digérer. Les stridences violentes et les superpositions tonitruantes du premier mouvement écrasent tout sur leur passage. Ca ressemble à du Chostakovitch, mais sans la couche de désespoir. Le deuxième mouvement plus en douceur passe mieux. Certains passages de bois et cordes, qu'ils évoquent un paysage hivernal de forêts et de lacs plongés dans une brume neigeuse, ou se fondent dans les pages finales en une tendresse tranquille, sont très beaux.Sergueï Prokofiev - Concerto pour violon n°2
Le père se met au service du fils, Sasha Rozhdestvensky, dont le violon reste bien en avant de l'orchestre. Belle technique. Musique gentiment virtuose pour le soliste, joliment colorée pour l'orchestre, mais un brin trop plaisante, et écrite pour être plaisante, pour pouvoir me plaire vraiment (y manque, sous le sucre, une nécessité plus impérieuse).Sergueï Prokofiev - Le Pas d'Acier
Musique cinématographique, pleine de couleurs et de mouvements.Ailleurs: ParisBroadway
Le concert (du moins son début, ça coupe brutalement en plein milieu du concerto !) est visible sur ArteLiveWeb.
Spotify: Les symphonies par LSO/Gergiev, par Berliner/Osawa ; les concertos.
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