Dmitri Chostakovitch - Les Joueurs, Le Grand Eclair (Cité de la Musique - 16 Octobre 2010)
Dmitri Chostakovitch - Les Joueurs
Cet opéra, écrit en 1941-1942 (juste après la 7ème symphonie) restera inachevé parce que promettant d'être trop monumental, Chostakovitch refusant d'effectuer des coupures dans le texte de Gogol. C'est agréable à écouter, mais pas inoubliable : un peu trop conventionnel d'un coté, pas suffisamment émouvant de l'autre. On n'est donc ni dans "Le Nez", ni dans "Lady Macbeth de Mzensk". Même la balalaïka s'avèrera moins pittoresque que dans "le Nez".Peu de place pour la mise en scène, vue l'étendue de l'orchestre, mais les chanteurs (il n'y a pas de chanteuses) arrivent quand même à mettre une belle animation, impliquant le chef d'orchestre Dmitri Jurowski dans leur jeu. Dans les six solistes du centre Vischnevskaya, si les deux basses ne me touchent guère, les ténors (Oleg Dolgov, Maxim Sazhin) et les barytons (Yuri Salzman, Konstantin Brzhinsky) m'impressionnent par leur velouté et leur puissance bien dosés, et des moments de quatuor brillent splendidement. Et puis, il y a une sensation de plaisir sur la scène, partagé entre les chanteurs, le chef, et l'Orchestre du Conservatoire de Paris, qui envahit rapidement également la salle.
Dmitri Chostakovitch - Le Grand Eclair
Si le livret des Joueurs était trop lourd, celui du "Grand Eclair" est trop léger, une suite de scènes qui se veulent amusantes ou sarcastiques, mais ne possèdent aucune profondeur, ni lien. Du coup, là encore, Chostakovitch laissera l'ouvrage inachevé.Pour agrémenter la musique elle aussi bien mince, on a droit à des extraits de films muets diffusés sur le grand écran tendu au-dessus de la scène. Plaisant, mais définitivement anecdotique.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire