Bruno Mantovani - Con leggerezza
Avec légèreté, mais aussi avec brio ! "La forme est éminemment rhapsodique" prévient le compositeur dans le livret. En effet, une dizaine de secondes d'inattention, et on se retrouve devant un paysage tout nouveau, tant les idées s'enchainent et s'engendrent vite. Il y a de la liberté, et de la joie, en général, dans toutes les œuvres que je connais de Mantovani ; pas d'exception pour cette pièce, qui se place du coté lumineux, mais non sans profondeur. Pour un compositeur de 33 ans, il est plutôt bien servi en discographie, espérons que cela continue, j'aimerais retrouver un jour cette œuvre sur CD.
York Höller - Fanal
Je pense avoir déjà entendu ce concerto pour trompette (créé par l'EIC en 1991, c'est presque du répertoire, donc !). Mais malgré la performance de Jean-Jacques Gaudon, je n'accroche pas. Le livret : "Mais dès que l'attention de l'auditeur ne se limite pas aux événements de surface, il perçoit un va-et-vient permanent entre des structures clairement perceptibles et presque trop persuasives et des structures volontairement diffuses qui se dérobent à l'évidence immédiate." Damned, raté, pour moi, ce soir...
Marco-Antonio Pérez-Ramirez - Shouting Silences
La musique contemporaine offre une myriade de concertos pour violoncelle, en voici un de plus, mais qui se classe dans le haut du panier ! Une tension s'installe dès le début de la pièce, une émotion exacerbée, entre phases quasi catatoniques, statiques et froides, et éruptions maniaques, où l'orchestre prolonge par des traits obsessionnels (aux percussions notamment) les frénésies du violoncelle. La fin me surprend par son soudaineté, j'aurais aimé que cela dure un peu plus longtemps que ces 15 minutes ! Pierre Strauch obtient un triomphe, avec raison.
George Benjamin - At First Light
Le chef d'orchestre François-Xavier Roth dirige haut la main cette oeuvre lumineuse et intense, en accentuant les contrastes et les ruptures. Le résultat est spectaculaire et captivant.
3 commentaires:
J'avais pu assister aux répétitions publiques du concerto de Pérez-Ramirez : très excitant ! Curieusement, l'interprétation de Pierre Strauch m'a semblée un peu moins aboutie lors du concert : question d'attention ?
Pour moi, le meilleur de cette (belle) soirée restait la pièce de Montovani en dépit de l'intensité de la prestation de JJ Gaudon à la trompette sur la pièce de York Höller.
en consultant les statistiques de mon blog, je suis tombé par hasard sur un lien m'orientant vers le votre. Et comme il s'agit ici d'un article sur l'Ensemble intercontemporain, je l'ai bien sur dévoré comme il se doit ;-)
Cordialement.
Ah, la technique d'enchaînement des textures et des climats chez Mantovani, en effet, un délice...
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